Pour protester contre la possible fermeture de l’agence onusienne pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), des manifestants organisent des rassemblements depuis plusieurs semaines. Lundi 19 février 2023, une manifestation devant le siège de l’ONU à Amman a rassemblé plusieurs centaines de personnes.
La Jordanie compte dix camps de réfugiés gérés par l’Unrwa. 5 000 employés de l’Unrwa en Jordanie sont menacés de perdre leur emploi si l’agence onusienne devait fermer. C’est devant le siège de l’ONU d’Amman que des manifestants de tout âge se sont rassemblés, pancarte à la main, pour appeler les pays donateurs à revenir sur leur décision. « La présence de l’Unrwa est plus qu’indispensable, affirme Khatem Ayech, président de l’association pour le retour des réfugiés palestiniens C’est un symbole et une manière concrète de reconnaitre le statut des réfugiés palestiniens, mais c’est aussi une manière d’être reconnu vis-à-vis de l’Europe et des États-Unis. Mais un moment donné, c'est Israël qui ne veut de l’existence de l’Unrwa. »
Appels à un cessez-le-feu
Sur fond de conflit dans l’enclave de Gaza, d’autres manifestants s’y sont rendus pour appeler à un cessez-le-feu. C’est le cas de Farah, étudiante jordanienne de 19 ans. « Nous sommes là pour les enfants de Gaza, pour ceux qui sont encore sous les bombardements et continuent de mourir. C’est incroyable que l’on puisse fournir des armes à Israël pourquoi ne pas plutôt utiliser cet argent pour apporter de l’aide médical et de la nourriture. »
Samedi dernier, le chef de l’agence de l’ONU pour les réfugiés palestiniens, Philippe Lazzarini a affirmé qu’Israël faisait tout pour détruire l’Unrwa. Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant a lui déclaré que sur les 13 000 employés de l’Unrwa à Gaza, au moins 12 % sont affiliés aux groupes terroristes du Hamas et du Jihad islamique palestinien.
RFI