À Jérusalem, c’était ce vendredi 8 mars la dernière grande prière sur l’esplanade des Mosquées, avant le début du ramadan. Les Israéliens, qui contrôlent les accès à la mosquée al-Aqsa, avaient annoncé la levée de certaines restrictions. Mais dans les faits, beaucoup de jeunes ont été repoussés, ce qui fait craindre des tensions supplémentaires, alors que la guerre à Gaza continue.
Porte des Lions, tout près de l’esplanade des Mosquées. C’est ici, à l’extérieur de l’enceinte de la vieille ville, que plusieurs dizaines de jeunes Palestiniens sont venus prier. La police israélienne les a empêchés d’accéder à la mosquée al-Aqsa, comme Abdelrahman Chwaiky, 34 ans.
« Je fais partie des gens qui ont prié ici. Les policiers m’ont interdit l’entrée à l’esplanade. J’ai essayé par plusieurs accès. Ici, porte des Lions, ils ont essayé de me provoquer avec leurs paroles et ils m’ont repoussé. Ils essaient de créer des tensions avec les jeunes pour montrer aux gens et aux médias qu’on serait des terroristes, et pour fermer les portes d’al-Aqsa pendant le ramadan », explique-t-il.
L'inquiétude grandit
La plupart des Palestiniens qui ont eu accès à l’esplanade des Mosquées, ce vendredi, sont des personnes âgées. Sami Abu Farha, 58 ans, habite la vieille ville. Il est venu prier, en pensant au sort des Gazaouis. « C’est normal que les gens viennent à la mosquée en pensant à ce qu’il se passe à Gaza. C’est automatique, on est obligé », affirme-t-il, avant d'ajouter : « Je ne pense pas qu'il y aura une trêve bientôt. Si les Israéliens tenaient parole, oui, mais ils mentent toujours. »
Entre la montée des tensions autour de l’esplanade des mosquées et les incertitudes sur le sort des Gazaouis, l’inquiétude grandit à l’approche du ramadan, le mois sacré de jeûne pour les musulmans.
RFI