À la suite d'une trêve du 2 avril dernier, un accord a été conclu le 27 mars entre la coalition militaire dirigée par l'Arabie saoudite et les Houthis pour un échange de 2223 détenus : 1400 Houthis et 823 membres de la coalition dont 16 Saoudiens.
Pour cette raison, Riyad a lancé une initiative pour libérer 163 détenus, en échange des 42 membres de la coalition libérés auparavant par les Houthis de manière unilatérale.
Mais le Comité des Affaires des détenus yéménites de Sanaa a révélé que 126 détenus ont été relâchés et non 163 et seuls 5 d’entre eux sont des prisonniers de guerre, 4 sont des pêcheurs qui avaient été enlevés en mer Rouge, 9 ressortissants africains qui n’ont rien à voir avec les Houthis et les autres sont les ouvriers yéménites expulsés de l'Arabie saoudite sous prétexte qu’ils sont des prisonniers de guerre.
De son côté, l'agence officielle saoudienne SPA, citant la coalition militaire a rapporté, vendredi 6 mai, qu'un premier avion transportant des prisonniers Houthis « libérés dans le cadre de l'initiative humanitaire saoudienne » avait décollé vers le Yémen.
« Il faut cesser de marchander et de surenchérir sur ce dossier humanitaire par excellence », a déclaré le président du Comité des détenus yéménites Abdel Qader al-Mortada sur sa page Twitter, accusant l’Arabie saoudite d’avoir feint offrir une initiative pour libérer les prisonniers.
Selon Mortada, les saoudiens tentent de redorer leur image en proposant de fausses initiatives humanitaires.
« Ils tentent aussi d’imputer à l’armée et aux comités populaires qu’ils ont recours à des éléments étrangers », dans leurs rangs, a-t-il accusé.