À peine terminée, déjà sous le feu des critiques. La fresque du graffeur Lekto, qui accueille les automobilistes entrant à Avignon depuis le nord de la ville, a créé une vive polémique.
"Liberté d'expression"
Sur ce pan de mur, l'œuvre, intitulée "La Bête 2 l'événement" montre un Jacques Attali grimé en Gepetto, qui tire les ficelles d'une marionnette. Un Pinocchio au visage d'Emmanuel Macron.
Très rapidement après la diffusion de l'œuvre, des associations et des personnalités ont interpellé la Ville pour demander son retrait, en mettant en cause ses références complotistes et antisémites.
Certains osent dire que cette fresque n’est pas antisemite alors qu’elle reprend le sale code du banquier juif qui manipulerait le monde.
Interpellée sur Twitter, la Ville d'Avignon a dans un premier temps réagi en indiquant que comme l'oeuvre ne comporte pas d'inscription, elle était soumise "à l'interprétation de chacun" et qu'aucune demande de retrait ne serait formulée au graffeur "au nom de la liberté d'expression", rapporte la Provence.
"Propagande antijuifs"
Mais la ligue de défense juive, sur son site internet, décortique l'oeuvre en y voyant tous les symboles de la "propagande anti-juive" à savoir "une personnalité juive et influente (ici Jacques Attali), le visage livide et le regard inquiétant, la position des mains au premier plan signifiant l’emprise, le théâtre (theatrum mundi) offrant un second sens aux mains qui actionnent des marionnettes, comprendre : elles appartiennent à ceux qui dirigent le monde".
Midi Libre