Le meilleur ami de la France dans la péninsule arabique à Paris
Emmanuel Macron a accueilli ce lundi le président des Emirats arabes unis, Mohamed ben Zayed al-Nahyane (MBZ) à Paris.
Table of Contents (Show / Hide)
Emmanuel Macron a accueilli en grande pompe ce lundi le président des Emirats arabes unis, Mohamed ben Zayed al-Nahyane (MBZ). Les deux dirigeants devaient s’entretenir au cours d’un déjeuner avant de se retrouver dans la soirée pour un dîner d’Etat dans le cadre majestueux du Grand Trianon, à Versailles, en présence d’une centaine d’invités. La visite doit être marquée par « l’annonce de garanties émiraties concernant les quantités d’hydrocarbures (diesel uniquement) fournies à la France », qui « cherche à diversifier ses sources d’approvisionnement dans le contexte du conflit en Ukraine », selon l’Elysée.
Dominées par les hydrocarbures, les exportations émiraties vers la France ont atteint en 2019 un record absolu de 1,5 milliard d’euros, dont une grande partie de produits pétroliers raffinés, mais les Emirats ne fournissent actuellement pas de diesel au pays. Des signatures d’un accord stratégique sur les énergies du futur (hydrogène, énergies renouvelables), de contrats dans les transports et le traitement des déchets sont également prévues avant le départ de MBZ mardi.
Légion d’Honneur et cadeau
Les discussions entre les deux présidents devaient également porter sur leurs « efforts conjoints » pour renforcer « la stabilité et la sécurité » au Moyen-Orient, en particulier sur le dossier du nucléaire iranien, selon l’Elysée.
Comme le veut la tradition, Emmanuel Macron remettra à MBZ les insignes de grand’croix de l’Ordre national de la Légion d’Honneur, et lui offrira en cadeau une édition de 1535 de la carte du géographe allemand Lorenz Fries de la péninsule arabique et du golfe. Cette rencontre « met en valeur les liens historiques entre les deux pays, mais aussi le potentiel pour une coopération plus poussée » entre eux, a indiqué le conseiller diplomatique de MBZ, Anwar Gargash.
Les associations de défense des droits humains au front
Mais pour certains, le carburant n’était pas la priorité de cette rencontre. Des organisations de défense des droits humains ont appelé le président français à plutôt évoquer les droits de l’Homme avec le président des Emirats arabes unis. La Fédération internationale pour les droits humains (FIDH), la Ligue des droits de l’homme (LDH) et le centre du Golfe pour les droits de l’homme (GChr) « vous prient instamment d’exprimer (…) votre préoccupation quant aux graves violations des droits humains en cours » aux Emirats et « exiger leur cessation », peut-on lire dans leur lettre ouverte au chef de l’Etat français.
La FIDH, la LDH et le GChr évoquent notamment le cas de l’opposant et militant des droits humains Ahmed Mansoor, condamné à dix ans d’emprisonnement en 2018 pour avoir, selon les autorités, critiqué le pouvoir émirati et terni l’image de son pays sur les réseaux sociaux.