Le FMI le reconnaît, c'est un dilemme pour nombre d'États, en particulier dans les pays en développement. La hausse des prix alimentaires et ceux de l'énergie font peser un risque social et il est difficile de répondre l'urgence sans alourdir fortement la charge sur les finances publiques.
Le Fonds monétaire international pointe les baisses d'impôts, les subventions ou les politiques de contrôle des prix auxquels ont recours les gouvernements en Afrique et au Moyen-Orient, en particulier afin d'alléger le fardeau des populations. Mais ces politiques ont leurs effets pervers. Elles entament un peu plus les marges de manœuvres budgétaires déjà limitées des États.
Taxer les profits excessifs dus à la crise
Il est en général difficile de revenir sur les politiques de subventions une fois les prix revenus à des niveaux normaux. Il vaut mieux procéder à des transferts d'argent temporaires ciblant les populations les plus pauvres pour les besoins de base comme pour l'énergie.
Le Fiscal Monitor du FMI recommande aussi de mettre en place une fiscalité plus progressive lorsque c'est possible ou au moins d'imposer les revenus locatifs et les profits excessifs générés pendant la crise. Quant aux pays les plus pauvres, ils ne pourront néanmoins pas se passer d'une aide humanitaire et de financements d'urgence comme ceux dont la Tanzanie ou la Géorgie ont déjà bénéficié.
RFI