Réforme des retraites : le début des discussions à l'Assemblée nationale
Les députés et sénateurs ont commencé les discussions mercredi matin à huis clos à l'Assemblée nationale pour tenter d'aboutir à un texte de compromis sur le texte.
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La commission mixte paritaire a adopté l'article 7 de la réforme des retraites, qui reporte l'âge légal de départ de 62 à 64 ans, annoncent des parlementaires de la Nupes mercredi 15 mars. Les députés et sénateurs ont commencé les discussions à huis clos à l'Assemblée nationale pour tenter d'aboutir à un texte de compromis sur le texte.
Une CMP à huis clos. La commission mixte paritaire a débuté ses échanges peu après 9 heures au Palais-Bourbon, pour tenter d'aboutir à un texte de compromis sur la réforme des retraites. Cet accord est indispensable à la veille d'un éventuel vote final à l'Assemblée, à haut risque pour l'exécutif. Cette commission se déroule à huis clos, comme le veut l'usage, mais tout de même sous le feu des projecteurs. Une partie de la gauche avait demandé que les débats soient publics pour éviter, selon le coordinateur de La France insoumise, Manuel Bompard, "combines et magouilles". En vain. La cheffe de file des députés LFI, Mathilde Panot, qui participe à cette CMP, ou d'autres suppléants de la Nupes, comme Arthur Delaporte ou Hadrien Clouet, tweetent néanmoins les débats en direct.
Le suspense demeure à l'Assemblée nationale. Un accord est probable, alors que les macronistes et la droite sont majoritaires au sein de la CMP. En cas de succès, le texte sera présenté jeudi matin au Sénat, dominé par la droite, qui devrait le valider une dernière fois. Mais l'incertitude demeure sur le vote qui doit suivre dans l'après-midi à l'Assemblée nationale. Le groupe Les Républicains, dont les voix sont décisives, apparaît toujours aussi divisé. De quoi donner des sueurs froides au gouvernement et au camp présidentiel, qui ne disposent que d'une majorité relative.
Le cortège parisien s'est élancé. Dans la rue, de source policière, les renseignements prévoient entre 650 000 et 850 000 manifestants, moins que le 7 mars, point d'orgue de la mobilisation (1,28 million dans tout le pays, selon le ministère de l'Intérieur). La manifestation parisienne s'est élancée à 14 heures des Invalides pour terminer place d'Italie. Depuis le cortège, le secrétaire général de la CFDT Laurent Berger a adressé un message aux parlementaires : "Ne votez pas cette loi, elle est déconnectée de la réalité concrète du travail", a-t-il déclaré.
Moins de grévistes à la mi-journée. Le taux de grévistes mobilisés contre la réforme des retraites a chuté à moins de 3% dans la fonction publique d'Etat à la mi-journée, contre près de 25% lors de la grande journée de mobilisation du 7 mars, selon le ministère de la Fonction publique. Chez EDF, moins d'un quart des salariés (22,45%) avaient cessé le travail à la mi-journée, selon la direction. Une participation en très forte baisse par rapport au 7 mars, journée lors de laquelle la direction avait fait état de 41,5% de grévistes à la mi-journée