Les membres de l'Opep+ se sont réunis ce dimanche 4 novembre par visioconférence. La question sur toutes les lèvres était de savoir si l'Opep+ allait encore réduire la production pour soutenir les cours. Les pays producteurs de pétrole ont décidé de maintenir leurs quotas de production dans un climat très incertain, à la veille de l'entrée en vigueur de nouvelles sanctions visant le brut russe.
Les représentants des treize membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), conduits par Riyad, et leurs dix alliés emmenés par Moscou, ont convenu de garder le cap décidé en octobre d'une réduction de deux millions de barils par jour jusqu'à fin 2023.
Un communiqué de l'Opep+ a confirmé le maintien de la précédente décision, qui avait été prise pour soutenir les cours et avait suscité l'ire des États-Unis, dont l'administration est soucieuse de faire baisser les prix à la pompe. Depuis, les cours des deux références mondiales de l'or noir ont perdu du terrain.
La décision a été rendue publique après une rapide réunion par visioconférence ce dimanche, une habitude prise pendant la pandémie de Covid-19 après une réunion exceptionnelle qui s'était tenue début octobre dernier à Vienne, en Autriche, au siège du cartel.
Le prochain rendez-vous à l'Opep+ est fixé au 4 juin 2023. Les participants précisent néanmoins se tenir prêts à une nouvelle réunion « à tout moment » d'ici là pour prendre si nécessaire à leurs yeux des « mesures supplémentaires immédiates ». Prudence teintée de vigilance.
L'UE, le G7 et l'Australie ont prévu de mettre en place un plafonnement du prix du pétrole russe, de manière imminente, pour priver Moscou des moyens de financer sa guerre en Ukraine. Le cours du baril de brut de l'Oural évolue autour de 65 dollars, juste au-dessus du plafond (60 dollars).
Si le niveau du plafond décidé en limite l'impact, la Fédération russe a prévenu qu'elle ne livrerait plus de pétrole aux pays qui adopteraient un tel mécanisme. Tous les pays ne peuvent pas se le permettre, pas plus qu'ils ne peuvent se permettre des inimitiés au G7.
RFI