Malgré une légère baisse des cours hier, le prix du cuivre reste soutenu. Depuis le début de l’année, il a augmenté d’environ 7 % à la Bourse des métaux de Londres, qui est la référence mondiale, où il a dépassé ce mardi les 10 500 dollars la tonne, proche de son plus haut atteint il y a 4 semaines. Principale raison de cette hausse du cours du cuivre, la chute de la production au Chili, premier producteur mondial qui a enregistré une baisse de 7,5 % en février. L’autre raison est la perspective d’un renforcement des sanctions des pays occidentaux contre Moscou en raison du conflit en Ukraine.
Même si la Russie n’est pas un acteur important, le pays a produit l’an dernier 3,5 % du cuivre mondial raffiné. Les investisseurs craignent donc une perturbation supplémentaire dans les chaînes d’approvisionnement. Un phénomène pourrait freiner la progression des cours du métal, à savoir le risque d’un ralentissement de la croissance mondiale en raison de la guerre en Ukraine. Le cuivre, qui est considéré comme le thermomètre de l’économie mondiale en raison de ses multiples usages industriels, pourrait aussi subir une baisse de la demande chinoise. L’Empire du Milieu, le premier importateur mondial du métal rouge, est actuellement confronté à une recrudescence du Covid-19, ce qui menace sa croissance économique.
Mais pour l’ensemble de l’année, les experts sont confiants : selon eux, le cours du cuivre restera élevé malgré la volatilité actuelle du marché, et cela, pour deux raisons. La transition énergétique en cours qui gonfle la demande et d’autre part une offre déficitaire. Le métal rouge est un élément essentiel pour atteindre une économie décarbonée, que ce soit dans les nouveaux véhicules électriques, les éoliennes ou les câblages.
RFI