L’Arabie saoudite a annoncé ce mardi qu’elle allait poursuivre la réduction de sa production de pétrole « pour trois mois supplémentaires ». Une décision similaire a été prise par la Russie quelques instants plus tôt.
Les premières réductions de l’Arabie saoudite avaient été annoncées en juin à l'issue d'une réunion de l'Opep+ (Organisation des pays producteurs de pétrole (Opep) et des États alliés incluant la Russie) et avaient pris effet pour la première fois en juillet. Mais ce mardi, le pays a décidé d’aller plus loin et de poursuivre la baisse de production.
« La production du royaume pour les mois d'octobre, de novembre et décembre sera d'environ neuf millions de bpj [baril par jour, NDLR]», a donc précisé le ministère dans un communiqué. Selon lui, cette stratégie sera « réexaminée mensuellement dans l'optique de réduire davantage la production ou de l'augmenter » afin de « soutenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers ».
Barre symbolique des 90 dollars
Cette annonce intervient le même jour que celle de la Russie. Elle a déclaré maintenir la réduction de ses exportations de pétrole de 300 000 bpj jusqu'à la fin de l'année. Cette mesure « vise à renforcer les mesures de précaution prises par les pays de l'Opep+ pour maintenir la stabilité et l'équilibre des marchés pétroliers », a assuré le vice-Premier ministre russe Alexandre Novak, chargé de l'énergie, sur le compte Telegram du gouvernement russe.
Avec ces déclarations, les deux pays poursuivent ainsi leur stratégie de soutien aux cours de pétrole. Après ces annonces, les cours du Brent ont dépassé la barre symbolique des 90 dollars le baril pour la première fois depuis novembre 2022. Vers 13H50 TU, le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en novembre, gagnait 1,39% à 90,24 dollars, et son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en octobre, augmentait de 1,88% à 87,16 dollars.
RFI