« À cause de l'invasion injustifiée de l'Ukraine par la Russie et les sanctions occidentales contre Moscou, nous estimons qu'à partir du mois prochain, il manquera deux millions et demi de baril de pétrole russe par jour », fait savoir Fatih Birol, directeur général de l’Agence internationale de l’Énergie.
« Deuxième raison qui va accentuer la pression sur le marché, nous entrons dans une saison entre mars et août où la demande en pétrole est maximale. Troisième raison, les réserves de l'industrie pétrolière sont historiquement basses. Ces trois raisons font que la situation du marché sera pire qu'aujourd'hui. »
Le prix du baril au-dessus de 100 dollars
L’agence suggère ainsi de baisser d'au moins 10 km/h la vitesse autorisée sur autoroute, de faire du télétravail jusqu'à trois jours par semaine ou encore d'organiser des dimanches sans voiture dans les villes. Elle recommande aussi de baisser le prix des transports publics, d’encourager la marche et le recours au vélo, l'utilisation du train plutôt que l'avion si possible, ou encore de renforcer l'achat des véhicules électriques.
L'ensemble de ces dix mesures permettraient aux pays avancés de réduire la consommation de pétrole de 2,7 millions de barils par jour en quatre mois, c’est l'équivalent de la consommation du parc automobile en Chine, selon l’agence.
L’institution basée à Paris a appelé les pays producteurs de pétrole à produire plus pour augmenter l’offre sur le marché. L’agence espère un geste lors de la prochaine réunion de l’Opep prévue à la fin du mois. En attendant, les cours de l'or noir continuent leur ascension ce vendredi 18 mars. Les craintes d’un conflit prolongé ne font que consolider le prix du baril au-dessus de 100 dollars.
RFI