Kiev a classé ce jeudi 2 novembre le géant de l'agroalimentaire Nestlé dans sa liste des « soutiens internationaux de la guerre » à cause de ses activités en Russie, l'accusant de « nourrir l'agresseur ».
« Malgré l'agression russe contre l'Ukraine, Nestlé continue d'opérer dans le pays agresseur, en fournissant des produits à la population et en développant sa production dans le pays », a déclaré dans un communiqué l'Agence nationale pour la lutte contre la corruption (NAZK). Nestlé a donc rejoint « la liste des soutiens internationaux de la guerre », a-t-elle ajouté. Cette désignation, attribuée par l'agence à des entreprises internationales, n'a pas de conséquences légales. Selon la NAZK, en plus de « nourrir l'agresseur », le groupe « montre aussi à la Russie elle-même qu'elle continue à être intégrée au marché mondial, malgré les nombreux crimes de guerre commis en Ukraine ».
Depuis le début de l'invasion de l'Ukraine, de nombreuses entreprises occidentales ont choisi de quitter la Russie. Celles qui restent sont très critiquées par les autorités ukrainiennes, qui les accusent d'apporter une aide financière à Moscou.
Interrogé sur l'annonce de l'agence ukrainienne, Nestlé a renvoyé vers un communiqué antérieur dans lequel il assure se tenir « aux côtés du peuple ukrainien et de (ses) 5 500 employés dans le pays ». « Depuis le début de la guerre en Ukraine, nous avons réduit de manière drastique notre portefeuille en Russie et mis en œuvre les actions que nous avions annoncées en mars 2022 », affirme le géant suisse de l'agroalimentaire. Le groupe dit avoir notamment « suspendu la grande majorité des offres de produits » disponibles avant la guerre et « interrompu toutes les importations et exportations non essentielles de et vers la Russie ».