La guerre en Ukraine et la fin des livraisons de gaz russe oblige l’Allemagne à revoir ses approvisionnements énergétiques. Et cette fois, Berlin ne veut pas mettre tous ces œufs dans le même panier et, en ce sens, veut renforcer ses relations économiques avec l’Afrique.
L’Afrique constitue un partenaire en ce domaine en raison des ressources du continent en gaz et de son potentiel pour le renouvelable et l’hydrogène, que l’Allemagne devra importer massivement à l’avenir. « Beaucoup de pays africains ont un excellent potentiel pour les énergies renouvelables et en conséquence pour la production d’hydrogène compétitif », a déclaré Olaf Scholtz avant d’ajouter : « Produisez de l’hydrogène et nous serons des clients fiables ». La rencontre réunissait des chefs d’État et de gouvernement des pays concernés mais aussi Emmanuel Macron et les représentants de l’Union européenne, Ursula von der Leyen et Charles Michel.
« Un potentiel extraordinaire à exploiter »
L’heure ne doit plus être comme dans le passé à l’achat de matières premières par les pays du Nord. Les pays africains doivent participer à leur traitement pour développer une industrie locale. Et le développement des énergies renouvelables est aussi essentiel pour l’Afrique.
En Namibie par exemple, le gouvernement allemand soutient une usine qui doit produire de l’acier avec de l’hydrogène sans émissions de CO2. Le président de la Commission de l'Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a, lui aussi, souligné le potentiel de l’Afrique dans ce secteur. « Je crois qu’il y a un potentiel extraordinaire à exploiter. Il y a des possibilités à le faire, il suffit que les partenaires, notamment le secteur privé, ait les conditions nécessaires de soutien des différents gouvernements », a-t-il exprimé.
Olaf Scholz a incité les entreprises allemandes à investir plus en Afrique. Mais les risques liés à ces projets les rendent plus chers qu’ailleurs. D’où l’importance d’aides et de garanties apportées par le pays d’origine comme l’Allemagne.
RFI