Sur la pêche les pays ne sont notamment pas parvenus à se mettre d'accord sur la période de transition accordée aux pays en développement, les pays estimant que l'Inde demandait un trop grand nombre d'années.
"Plusieurs Etats ont exprimé des positions radicales en faveur de leurs seuls intérêts et n'ont pas permis d'avancer vers un compromis satisfaisant", a réagi le ministre français de la Transition écologique, Christophe Béchu, dans un communiqué.
L'Inde a en revanche accepté in extremis de ne pas apposer son veto à l'extension du moratoire douanier sur les transmissions électroniques, mais pour deux ans au maximum. Le ministre du Commerce indien, Piyush Goyal, a expliqué que son pays avait décidé de lever son objection "par respect" pour M. al-Zeyoudi, le qualifiant de "bon ami".
L'OMC s'enlise dans "la boue"
"Si l'on peut parler de crise, c'est que le consensus, qui a été le ciment de cette organisation, est devenue la boue dans laquelle elle s’enlise", a réagi Richard Ouellet, de l'Université Laval au Canada, présent à Abou Dhabi.
Pour John Denton, secrétaire général de la Chambre de commerce internationale, "la faiblesse inattendue du paquet global de résultats devrait cependant servir de signal d'alarme".
Comme à chaque ministérielle, la pression était forte pour que l'OMC affiche des résultats. Cette année les attentes étaient particulièrement élevées face au possible retour à la Maison Blanche de Donald Trump, qui a tout fait pour torpiller l'organisation durant son premier mandat.
La précédente réunion en 2022 à Genève s'était achevée par un certain succès, avec des accords sur l'interdiction des subventions à la pêche illégale et sur les brevets des vaccins anti-Covid. Un "miracle" que Mme Okonjo-Iweala avait appelé à reproduire.
Alors que son mandat s'achève l'an prochain, reste à savoir si elle sera encore présente à la prochaine ministérielle qui doit se tenir au Cameroun à une date encore indéterminée.
TV5monde