En une semaine, le minerai de fer a perdu un quart de sa valeur pour atteindre son niveau de janvier dernier. La raison principale, c'est le ralentissement de l'activité chinoise. Et une demande du secteur immobilier qui n'a pas été à la hauteur des prévisions. Or il représente à lui seul près de 40% de la consommation d'acier - fabriqué à partir du fer -, en Chine.
Le mois de mai aurait été particulièrement mauvais avec une baisse de plus de 30 % des nouvelles constructions, selon le Financial Times. Résultat, le prix des barres d'acier utilisées dans le secteur a chuté de 20 % pendant ce même mois. Ce qui a contribué à un effondrement des bénéfices des aciéries locales.
Les aciéries chinoises ont surestimé la demande
L'industrie sidérurgique chinoise a péché par excès d'optimisme, selon l'agence de presse économique Bloomberg. La production s'est accélérée alors que le Covid était en plein rebondissement.
Elle est passée à plus de trois millions de tonnes par jour en avril et en mai, d’après les données de Gavekal Dragonomics une société de services et conseils financiers, alors qu'en janvier et février, elle était de deux millions et demi de tonnes par jour. Début juin, les aciéries tournaient toujours à plein régime, selon la même source. Mais depuis, certaines se seraient mises en pause.
Les ventes de tôles pour automobile en baisse
Cette volonté de produire coûte que coûte était un pari risqué et le contrecoup se fait aujourd'hui sentir. La surproduction est venue grossir les stocks des produits à base d'acier qui étaient déjà hauts en ce début d'année dans le pays. Le résultat ne pouvait se traduire que par une baisse des prix.
En achetant 70 % des volumes de fer commercialisé, la Chine fait toujours la loi sur le marché. Un marché mondial qui est aussi marqué par une chute des ventes de tôles d'acier pour le secteur automobile.
RFI