Le très influent rappeur G-Dragon est le dernier d’une longue série de personnalités faisant l’objet de telles investigations dans le pays.
Une enquête a été ouverte à l’encontre de G-Dragon, rappeur de K-pop et star du groupe BigBang, pour usage de stupéfiants, a-t-on appris jeudi auprès de la police sud-coréenne. L’auteur-compositeur de Corée du Sud, de son vrai nom Kwon Ji-yong, est le dernier d’une longue série de personnalités du monde du divertissement à faire l’objet de telles investigations, dans un pays qui a durci sa législation sur la consommation et le trafic de drogue.
La police du quartier d’Incheon a rapporté avoir «ouvert une enquête» à l’encontre de G-Dragon, sans plus de précision. Le rappeur, influenceur dans les domaines musical et vestimentaire, avait été interrogé pour usage de cannabis en 2011 avant d’être relâché sans charge. Les fans n’ont pas tardé à le soutenir sur les réseaux sociaux.
Le président Yoon Suk-yeol a appelé cette année à des mesures plus strictes pour éliminer le trafic de stupéfiants, dans un pays où la vente de cannabis est passible d’une peine de réclusion à vie. La loi sud-coréenne est également très sévère en matière de consommation de stupéfiants, même à l’encontre d’usagers revenant en Corée du Sud avec du cannabis acquis légalement à l’étranger. Fumer du cannabis synthétique, qui figure parmi les substances psychoactives faisant l’objet de la réglementation la plus sévère en Corée du Sud, est passible d’une peine allant jusqu’à 10 années de prison ou d’une amende de 100 millions de wons (66’000 francs).
Il y a moins d’une semaine Lee Sun-kyun, un des acteurs principaux du film primé Parasite a été accusé d’usage de cannabis et d’autres psychotropes. Début octobre, un autre comédien célèbre en Corée du Sud, Yoo Ah-in, a été inculpé pour usage de stupéfiants.
Groupe controversé
Des peines de prison ont par ailleurs été prononcées à l’encontre de membres du groupe BigBang, l’un des plus florissants avec au moins 140 millions de disques vendus dans le monde depuis ses débuts en 2006. T.O.P, un rappeur du groupe, qui a révélé en mai l’avoir quitté, s’est vu infliger une peine de prison avec sursis en 2017 pour usage de cannabis. Pour un autre motif, Seungri, autre chanteur de la formation, s’est retiré du show-business en 2019, avant d’être condamné à 18 mois de prison pour avoir notamment proposé des femmes à de potentiels investisseurs en vue de relations sexuelles.
Le Matin