Plus de 26 ans après l'interdiction de l'usage de l'amiante, matériau isolant jugé toxique, un recensement de France 5 a fait état d'un important nombre de bâtiments scolaires encore concernés.
Une affaire de santé publique de premier plan. Ce lundi, un recensement des équipes de la série "Vert de rage", diffusée sur France 5, a révélé qu'au moins 5505 écoles en France présentaient encore des traces d'amiante, alors que son usage a été interdit en 1997 et que des professeurs alertent depuis des années sur le risque sanitaire.
Ce nombre pourrait être beaucoup plus important, étant donné que nos confrères n'ont obtenu des informations que sur 15.804 écoles parmi les 50.000 établissements français, à cause de l'absence de transparence, assimilée à un sujet tabou pour les mairies et autorités.
"Il faut réagir vite"
Longtemps utilisé comme bon isolant thermique et phonique dans les constructions de bâtiments, l'amiante, et plus précisément les fibres d'amiante, "peuvent, lorsqu’elles sont inhalées, se déposer dans les poumons et provoquer des maladies comme des cancers du poumon", précise le ministère de la Transition énergétique sur son site.
"Toutes les variétés d’amiante sont classées comme substances cancérogènes avérées pour l’être humain par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC)", est-il également indiqué.
En réaction à ce recensement des équipes de "Vert de rage", le député LFI Louis Boyard, rejoint par sa collègue Clémence Guetté, a annoncé déposer une demande de commission d'enquête. "710.000 enfants seraient exposés à l’amiante dans les écoles. Ces élèves pourraient développer demain un cancer (...) Il faut réagir vite", s'est-il pressé de tweeter.
Contacté par franceinfo, le ministère de l'Éducation nationale a concédé ne pas disposer de chiffres consolidés et actualisés sur le sujet de l'amiante dans les écoles, renvoyant la balle vers les communes en charge des rénovations des bâtiments.
BFMTV