Les opposants à l'avortement et à son inscription dans la Constitution sont appelés à manifester dimanche dans le cadre de la "marche pour la vie" qui devrait, selon ses organisateurs, rassembler cette année plus de 10.000 personnes.
Les opposants à l'avortement et à son inscription dans la Constitution sont appelés à manifester dimanche dans le cadre de la "marche pour la vie" qui devrait, selon ses organisateurs, rassembler cette année plus de 10.000 personnes.
Le cortège de cette manifestation, organisée par des militants s'inscrivant dans les rangs catholiques conservateurs, partira à 14h30 de la place Saint-Sulpice à Paris pour rejoindre la place Denfert-Rochereau.
Cette manifestation nationale est organisée chaque année autour de l'anniversaire de la loi Veil relative à l'interruption volontaire de grossesse (IVG) et promulguée le 17 janvier 1975.
Cette année, les organisateurs ont mis en exergue l'opposition à l'inscription de l'avortement dans la Constitution, promise par Emmanuel Macron et qui doit être débattue à l'Assemblée nationale le 24 janvier.
"Ce projet nous semble tout à fait indécent, inutile et dangereux", déclare à l'AFP le président de la Marche pour la vie, Nicolas Tardy-Joubert, qui appelle à mettre plutôt en place des "politiques de prévention".
"Actuellement la liberté d'avorter n'est absolument pas menacée, ce qui est menacé c'est le droit de naître", ajoute-t-il. Selon les derniers chiffres officiels, 234.300 IVG ont été enregistrées en France en 2022.
Outre le rejet de la constitutionnalisation de l'IVG, les organisateurs de la marche réclament une échographie obligatoire dès la sixième semaine de grossesse, permettant d'"entendre battre le coeur du foetus", ou encore un délai de réflexion de trois jours avant toute IVG.
Ils appellent également à "encourager l'accouchement sous X" et à défendre "le droit absolu à l'objection de conscience des personnels de santé et protéger la clause de conscience spécifique."
Suicide assisté et euthanasie
Autre sujet également à l'ordre du jour de la manifestation, le rejet de toute "légalisation du suicide assisté et de l'euthanasie" à quelques semaines de la présentation d'un projet de loi sur la fin de vie, annoncée pour février en conseil des ministres.
"Il faut absolument développer les soins palliatifs et il faut mettre les moyens budgétaires pour cela", estime Nicolas Tardy-Joubert, plaidant pour "100% de soins palliatifs et 0% d'euthanasie".
BFMTV