Pour faire baisser les dépenses, Bruno Le Maire s'est dit "ouvert à tous les débats", alors que le déficit de la France en 2023 s'affiche à 5,5% du PIB.
Comment faire des économies et baisser le déficit de l'Etat, que l'Insee estime à 5.5% du PIB en 2023? Pour le ministre de l'Economie, il ne faut pas de tabou, pas même celui de rembourser différemment les dépenses de santé: "Je suis ouvert à tous les débats, c'est pas à moi de trancher comment est-ce que les économies vont être faites, ça doit être un débat collectif", a-t-il expliqué ce mardi 26 mars sur RTL.
Appelant à une "une prise de conscience collective sur la nécessité de faire des choix dans nos dépenses publiques", il a rappelé qu'il avait déjà été décidé d'augmenter la franchise des médicaments de 50 centimes à 1 euro.
"C'est une façon de dire le médicament ça ne peut pas être open bar. Vous voyez tous les médicaments que vous accumulez dans votre pharmacie, ça a un coût, c'est vous qui payez, c'est le contribuable qui paye", a-t-il défendu.
Contribuer davantage"
Le gouvernement veut-il aller plus loin? Pas question de moins bien rembourser "les personnes qui sont gravement malades" défend le ministre, mais plutôt de demander à "contribuer davantage", "la personne qui est bonne santé et qui consomme des médicaments ou qui fait beaucoup d'analyses médicales", poursuit-il, arguant que le doublement de la franchise médicale a rapporté plus d'un milliard d'euros à l'Etat.
Pas question non plus, d'imaginer des remboursements différents selon les revenus, comme interrogeait ce mardi matin la journaliste de RTL. En réunion de groupe des députés Renaissance, Bruno Le Maire a affirmé qu'il avait été caricaturé sur le sujet. Face aux parlementaires, il a assuré que ce n'était pas à l'ordre du jour.
Son entourage précise qu'il y a une "incompréhension" sur sa réponse. "Il avait en tête des franchises des médicaments, pas le prix des médicaments", ajoute-t-on à Bercy.
BFMTV