Covid-19 : les variants BA.4 et BA.5 responsables d'une nouvelle vague de contaminations en Europe
Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a placé BA.4 et BA.5 dans la catégorie des variants "préoccupants".
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Le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies a placé les deux sous-variants BA.4 et BA.5 du Covid-19 dans la catégorie des "variants préoccupants". Tous deux pourraient être responsable d'une nouvelle vague de contaminations en Europe, dans les semaines à venir, selon les autorités sanitaires européennes.
Il faudra sans aucun doute surveiller de près les variants BA.4 et BA.5 dans les semaines à venir. Dans un communiqué publié samedi 14 mai dernier, le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) a appelé les États européens a ne pas baisser la garde face à la propagation de ces deux sous-variants, appartenant à la lignée Omicron.
La circulation de ces deux souches du SARS-CoV-2 "est actuellement faible", indique le communiqué. Mais selon l'ECDC, BA.4 et BA.5 "deviendront dominants dans les mois à venir". Cela pourrait progressivement entraîner "une augmentation significative du nombre de cas" de contamination au Covid-19.
Si pour l'heure, rien ne permet d'affirmer que ces deux sous-variants seraient plus virulents que les souches BA.1 et BA.2, l'ECDC a décidé de classer BA.4 et BA.5 dans la catégorie dite des "variants préoccupants". Tous deux faisaient auparavant partie des variants "d'intérêt".
Ils ont été identifiés en Afrique du Sud à la fin de l'année 2021, où ils sont désormais majoritaires. En France, BA.2 reste majoritaire dans le pays (il représente 99% des contaminations dans le pays), mais BA.4 et BA.5 ont déjà été détectés dans l'Hexagone.
Selon les données communiquées par Santé Publique France le 2 mai, deux cas de contamination au variant BA.4 et six cas d'infection à BA.5 ont été enregistrés dans le pays : les deux sous-variants sont surveillés de près par les autorités sanitaires.
Que sait-on de ces deux variants ?
Selon l'ECDC, ces deux souches "semblent plus transmissibles que les précédents" sous-variants d'Omicron. L'ECDC se dit préoccupé par leur profil génétique qui se base sur des mutations d'intérêt surveillées de près par les autorités. Deux d'entre elles ont été isolées par les scientifiques :
La mutation L452R : cette mutation avait déjà été détectée chez le variant Delta. Elle "est associée à une plus grande affinité du virus avec le récepteur ACE2 qui permet au virus d’infecter les cellules humaines, précise le professeur Antoine Flahault. On peut donc avoir affaire à un variant plus transmissible qu’Omicron et échappant à l’immunité acquise et vaccinale, mais pas nécessairement à une souche associée à une plus grande sévérité."
La mutation F486 : celle-ci "est associée à une réduction de la neutralisation des anticorps et pourrait donc en effet jouer un rôle important dans l’échappement vaccinal".
Selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies, BA.4 et BA.5 pourraient avoir la capacité "d'échapper à la protection immunitaire induite par une infection et/ou une vaccination antérieures, en particulier si celle-ci a diminué avec le temps".