Mondial de rugby: l’Afrique du Sud bat l’Angleterre et défiera la Nouvelle-Zélande en finale

Les champions du monde en titre, tombeurs des Bleus en quarts de finale, ont peiné pour battre (16-15) le XV de la Rose, samedi, au Stade de France. Le 28 octobre, la finale opposera la Nouvelle-Zélande à l’Afrique du Sud.

Les champions du monde en titre, tombeurs des Bleus en quarts de finale, ont peiné pour battre (16-15) le XV de la Rose, samedi, au Stade de France. Le 28 octobre, la finale opposera la Nouvelle-Zélande à l’Afrique du Sud.

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Le résumé d’Afrique du Sud - Angleterre

Ce sera donc une affiche Afrique du Sud - Nouvelle-Zélande en finale de cette Coupe du monde 2023. Au lendemain de la démonstration des All Blacks face à l’Argentine (44-6), les Springboks ont connu bien plus de difficultés pour décrocher le second ticket pour la finale. Et c’est un euphémisme de le dire. Sous une pluie intense, Cheslin Kolbe et ses coéquipiers ont balbutié leur rugby face à un XV de la Rose pas franchement emballant non plus, mais qui a eu le mérite d’être clinique. Mais comme face à la France en quarts de finale, les Springboks ont mieux terminé pour arracher la victoire d’un petit point (16-15). Ils peuvent notamment remercier leur ouvreur Handré Pollard, auteur de la pénalité de la victoire (78e).

Avant ce dénouement sur le fil, les 78 000 spectateurs massés dans le Stade de France se sont peut-être surtout demandé si la rencontre qu’ils avaient devant les yeux était vraiment un remake de la dernière finale de la Coupe du monde. Car les habituels mots « essais », « franchissements » et autres « coups d’éclat » ont malheureusement surtout été remplacés par les moins agréables « en-avant », « pénalités » et « erreurs ». Pour la défense des deux équipes, la pluie rendant le ballon glissant n’a pas aidé les protagonistes à se lancer dans de grandes chevauchées offensives, mais on pouvait tout de même attendre mieux d’une demi-finale de Coupe du monde.

Au petit jeu du « qui sera le moins mauvais ce soir », ce sont les Anglais qui ont longtemps eu l’avantage. Même s’ils n’avaient pas les faveurs des pronostics, les hommes d’Owen Farrell ont longtemps tenu tête aux champions du monde en titre, dans la foulée de leur capitaine. Omniprésent et déterminé comme rarement, l’ouvreur a inscrit tous les points de son équipe, dont un fabuleux drop de plus de 40 mètres (53e). Surtout, il n’a jamais manqué la cible face aux perches et a permis aux Anglais de faire la course en tête dès le début du match, et ce pratiquement jusqu’au terme de la rencontre. Une performance qui semblait lui promettre une place au panthéon du rugby anglais…

Mais c’était sans compter sur la réaction des Springboks, bien décidés à conserver leur couronne. Très loin du niveau qui leur a permis de battre les Bleus la semaine dernière en quart de finale, les Sud-Africains ont eu le mérite d’y croire jusqu’au bout et d’être récompensés par un essai en puissance de leur deuxième-ligne RG Snyman (69e) et, surtout, une pénalité de leur ouvreur Handré Pollard (78e). Déjà grand artisan du titre mondial de son équipe en 2019, l’ouvreur a une nouvelle fois permis aux siens de l’emporter par la précision de son jeu au pied.

A présent, une chose est certaine : une équipe quittera la France avec un quatrième titre mondial à son palmarès. Reste à savoir s’il s’agira de la Nouvelle-Zélande (déjà titrée en 1987, 2011 et 2015) ou de l’Afrique du Sud (1995, 2007 et 2019). Réponse samedi prochain aux alentours de 23 heures, après un choc qui devrait, sauf catastrophe, livrer un spectacle un peu plus emballant que cet Afrique du Sud-Angleterre.

Merci pour votre courage… et au revoir !

Ce fut long, ce fut âpre, mais la demi-finale qui a fait trembler de colère la France entière prend fin. Merci à vous pour votre bravoure, et vos regards aiguisés.

Nous vous donnons rendez-vous dès mardi, pour suivre avec nous la rencontre de Ligue des champions opposant le RC Lens au PSV Eindhoven. Quant aux amoureux exclusifs de l’Ovalie, la petite finale entre l’Argentine et l’Angleterre sera à suivre vendredi. Un amuse-bouche, avant la grande messe de samedi, où Springboks et All Blacks se disputeront le titre mondial.

Le Monde