Ligue des champions: un PSG à deux visages bat la Real Sociedad
Ce mercredi soir, le Paris Saint-Germain s'est imposé contre la Real Sociedad (2-0) dans son huitième de finale aller de Ligue des Champions.
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Le PSG a affiché un visage inquiétant pendant une heure, lors du 8e de finale aller de Ligue des champions, face à la Real Sociedad (2-0), ce mercredi 14 février. Puis un éclair nommé Kylian Mbappé a surgi au second poteau (58’) pour délivrer Paris, avant que Bradley Barcola ne fasse parler son talent (70’). Oui, comme souvent cette saison, Paris a assuré l’essentiel. Non, la prestation des joueurs de Luis Enrique est loin d’être entièrement satisfaisante.
Les amoureux qui avaient fait le choix de zapper la première période du match pour passer leur Saint-Valentin en bonne compagnie, avant de s’installer dans leur canapé pour suivre la seconde, avaient vu juste. Car le spectacle proposé par le PSG lors des 45 premières minutes était assez loin du contenu attendu pour un prétendant au titre en Ligue des champions, mercredi 14 février contre la Real Sociedad. Il aura fallu l’étincelle de talent, et l’expérience des grands rendez-vous de Kylian Mbappé, pour renverser totalement le scénario d’une soirée (2-0) qui n’était pas si loin de virer au fiasco.
« En première mi-temps on avait des difficultés à sortir du pressing, on aurait dû mettre plus de personnalité, faire mieux, analysait la star parisienne, à chaud, au micro de Canal +. En deuxième, on a eu beaucoup plus de conviction et de qualité dans ce qu’on voulait faire à la construction. On a marqué à des moments clés. Au retour, ils vont attaquer un peu plus, donc on devrait avoir davantage d’espaces. » Factuellement parlant, le compte y est. Les joueurs de Luis Enrique comptent deux buts d’avance sur les Espagnols, quinze jours avant leur virée au Pays basque (mardi 5 mars) censée leur permettre de valider leur ticket pour les quarts de finale de la compétition.
Ce PSG est-il prêt à lutter face aux cadors ?
Mais le technicien espagnol pourra-t-il, ou osera-t-il, se gargariser de la performance de son équipe ? Celle-ci était pourtant quasiment au complet, dans la continuité de celle des week-ends précédents, avec la seule absence notable de Lucas Hernandez au coup d’envoi, remplacé par Lucas Beraldo sur le flanc gauche de la défense. En face, les Basques étaient privés d’Álvaro Odriozola, Kieran Tierney, Aihen Munoz, Aritz Elustondo et surtout de leur meilleur joueur Mikel Oyarzabal. Mais c’est bien la frappe de Mikel Merino qui a fracassé la barre transversale de Gianluigi Donnarumma avant la pause, et fait parcourir un frisson désagréable dans les travées du Parc des Princes.
Sur la première heure, Paris n’était pas à la hauteur de l’enjeu. Notamment au milieu de terrain, où Warren Zaïre-Emery et Vitinha ont moins rayonné qu’à l’automne, aux côtés d’un Fabian Ruiz dont on attend encore un vrai match référence avec le PSG, dix-huit mois après son arrivée en France. « On s’est parlé à la mi-temps, le coach nous a tiré les oreilles », a reconnu Marquinhos.
Il est d’autant plus frustrant de voir les Parisiens à ce point malmenés devant leur cage, mais aussi dans l’agressivité et la grinta, que le potentiel offensif de cette équipe saute aux yeux. Notamment quand elle assume sa volonté de créer le danger en transitions rapides, avec ses trois flèches extrêmement efficaces. Bradley Barcola, qui a mis au supplice Hamari Traoré sur le but du break (2-0, 70’), a d’ailleurs confirmé que son statut de néo-titulaire n’était pas usurpé.
Le sera-t-il encore, comme le reste de son équipe, quand la route s’élèvera ? Si les Parisiens sont en ballottage favorable dans l’optique d’une qualification pour les quarts de finale de la Ligue des champions, ils ont affiché l’écart qui les séparait d’écuries comme Manchester City ou le Real Madrid, dotées de plus de certitudes. Charge à eux, dans un premier temps, de composter leur ticket pour le tour suivant. Car le passé récent incite à la prudence.