Equipe de France : un clash a dû être déminé dans le vestiaire
Débarqués à l'Euro dans le costume de favoris, les Bleus ont pourtant dû quitter la compétition dès les huitièmes de finale.
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Les Bleus débordaient de certitudes au moment de débuter l’Euro. Conséquence, notamment, de leur sacre en Russie trois ans plus tôt et du grand retour de Karim Benzema, qui permettait à l’équipe de France d’avoir « la meilleure attaque du monde », selon Kingsley Coman. « On a la meilleure équipe du monde », renchérissait même Corentin Tolisso.
Pourtant, après une entrée en matière face à l’Allemagne qui n’était pas sans rappeler les matches disputés lors de la campagne de Russie, avec à la clé un succès 1-0 porteur d’espoirs, les hommes de Didier Deschamps allaient souffrir sous la touffeur de Budapest face à la Hongrie puis assurer l’essentiel face à Cristiano Ronaldo et consorts, devant se contenter à chaque fois d’un match nul. Suffisant néanmoins pour décrocher la première place du groupe de la mort et s’offrir un huitième de finale qui s’annonçait abordable face à la Suisse.
Et les Bleus se sont effondrés
Les Bleus n’en faisaient pas moins face à quelques problèmes au premier rang desquels les blessures d’Ousmane Dembélé, Lucas Hernandez et Lucas Digne. De quoi forcer Didier Deschamps à innover pour tenir le couloir gauche de sa défense. Le sélectionneur tricolore allait finalement opter pour une défense à cinq, Clément Lenglet étant sorti du banc pour officier aux côtés de Presnel Kimpembe et Raphaël Varane. L’expérience allait tourner à la catastrophe, obligeant le champion du monde 98 à revoir ses plans à la pause.
Menés 1-0, les Français n’en frôlaient pas moins la correctionnelle au retour des vestiaires mais Hugo Lloris endossait le costume de sauveur en arrêtant un penalty. Les Bleus ne laissaient pas passer l’occasion et deux minutes allaient suffire à Karim Benzema pour retourner la situation, Paul Pogba semblant donner le coup de grâce à l’entame du dernier quart d’heure. Car les Suisses allaient égaliser en inscrivant deux buts au cours des dix dernières minutes, la Nati s’imposant finalement aux tirs au but après un dernier échec de Kylian Mbappé.
Sérieux clashs sur le terrain et en tribune
L’attaquant parisien en était quitte pour porter le poids de la responsabilité de sa défaite. En atteste la scène surréaliste qui allait se jouer dans les tribunes avec Véronique Rabiot, la mère du milieu de terrain turinois, qui n’hésitait pas à s’en prendre au père du Bondynois. « J’espère que vous allez gronder votre fils, parce que moi, j’aurai grondé Adrien », lui aurait-il ainsi lancé. De quoi provoquer la stupéfaction dans la tribune des familles. Mais cette altercation n’a pas été un cas isolé.
Sur la pelouse, Paul Pogba a ainsi eu des mots avec Adrien Rabiot après le troisième but suisse, consécutif à une perte de balle du Mancunien, mais également avec Benjamin Pavard après que ce dernier a pointé du doigt l’erreur de l’ancien Turinois auprès de Raphaël Varane.« C’est un compétiteur et le scénario ne lui plaisait pas du tout, avait justifié Didier Deschamps après le match. Il fallait le calmer un peu. C’est un leader, il amène les autres. Quand on mène 3-1 et qu’on n’a l’habitude de ça, comme lui depuis qu’il est en équipe de France… Malgré tout, il fallait garder son calme parce qu’il y avait une prolongation à jouer.» Une prolongation au cours de laquelle l’ancien Turinois a été moins en vue. Et à ces échanges houleux, il faut également ajouter la séquence au cours de laquelle Kingsley Coman allait s’opposer à Didier Deschamps lorsque ce dernier a voulu le remplacer durant la prolongation.
Si ils ne suffisent évidemment pas à expliquer le fiasco des Bleus à l’Euro, ces accrochages n’en sont pas moins révélateurs. Et ce d’autant plus que le ton avait été donné dès la préparation avec le clash par micros interposés entre Olivier Giroud et Kylian Mbappé.