Guerre au Yémen : que savez-vous des crimes de l'Arabie saoudite et des Émirats arabes unis ?
Une conférence entre “tous les acteurs yéménites” doit se tenir à Riyad à partir du 29 mars, sept ans après le lancement par l’Arabie Saoudite d’une opération militaire dans le cadre d’une coalition pour combattre les houthistes.
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La conférence va se tenir du 29 mars au 7 avril prochains dans la capitale saoudienne.
Elle n’est pas directement organisée par les Saoudiens, mais par le Conseil de coopération du Golfe (CCG), dans lequel les Saoudiens jouent toutefois un rôle prépondérant.
Les houthistes font savoir qu’ils “accueillent favorablement tout dialogue avec les pays de l’alliance”, mais à condition qu’il se déroule “dans un pays neutre”, rapporte le site du journal Al-Masirah, organe de presse proche des rebelles.
Arabie saoudite
C’est en effet l’Arabie Saoudite qui, le 25 mars 2015, a lancé une guerre dévesastrice contre le peuple yéménite.
L'intervention saoudienne est également présentée comme le résultat de la politique du prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane. Cette guerre lui permettant d'asseoir sa récente stature de ministre de la Défense et d'homme d'État. Depuis, les échecs de la coalition ont fragilisé sa position notamment vis-à-vis des États-Unis.
Les critiques vis-à-vis de la coalition sous la direction du prince héritier Mohammed Ben Salman se sont accrues à mesure que la presse internationale dévoilait l'ampleur des souffrances des populations civiles.
La coalition est ainsi accusée, du fait des nombreuses mesures économiques punitives visant à saper les rebelles houthis, d'avoir aggravé la situation des civils et d'être en partie responsable de la crise alimentaire qui touche le pays.
En 2018, une association yéménite de défense des droits de l'homme porte plainte contre Mohammed Ben Salman, l'accusant d'avoir « sciemment » attaqué des populations civiles au Yémen.
Émirats arabes unis
Les Émirats arabes unis sont directement intervenus dans la guerre au Yémen notamment en envoyant des troupes de mercenaires colombiens dès 2015.
Par l'intermédiaire de sociétés de sécurité émiraties, ont été également enrôlés pour combattre au Yémen des centaines de jeunes venant de tribus parlant l'arabe, originaires des zones frontalières entre le Tchad, le Niger et la Libye Ainsi.
En 2018, BuzzFeed affirme que les Émirats emploient des mercenaires français et américains pour mener des assassinats ciblés à Aden contre des membres des Frères musulmans.
Les forces des EAU sont accusées d'avoir été complices de crimes de guerre au Yémen.
En juillet 2018, l'avocat parisien Joseph Barem, lors de la visite de Mohammed ben Zayed en France, a déposé une plainte au nom de l'Alliance pour la défense et les libertés (AIDL) et six citoyens yéménites pour complicité de torture, de traitements inhumains et de crimes de guerre.
Le 17 juillet 2020, l'AFP révèle qu'un juge d'instruction français est chargé de l'enquête liant Mohammed Ben Zayed aux crimes de guerre au Yémen.
En juillet 2018, l'accord sur le rapport d'Amnesty International, les détenus de Yéménie sont destinés à la disparition et torturés dans des lieux secrets contrôlés par les ÉAU. Les États-Unis ont également admis en interrogeant les détenus.
Des centaines de mercenaires colombiens, notamment recrutés par les EAU, ont été engagés dans les combats.
Le 20 octobre 2021, un groupe d'avocats du droits de l'homme dépose une plainte auprès du Crown Prosecution Service britannique, qui allègue de nombreux cas de crimes de guerre au Yémen perpétués par l'Arabie saoudite et les Émirats arabes arabes unis
Les ÉAU ont annoncé qu'il avait interdit sa participation militaire au Yémen, mais quatre mois plus tard, les EAU sont accusés d'être largement impliqués dans la guerre de proxy de transformation civile, des îles critiques aux ports aériens et marins, les bases militaires et les milices.
Même la coalition a reçu aussi un soutien logistique et en matière de renseignement de la part des États-Unis, du Royaume-Uni et de la France.
Source : Wikipédia, Courrier international