«La Fosse aux lions» regroupe, pour la première fois, des combattants du Hamas, du Fatah et d’autres organisations.
Son premier noyau a été constitué en février dernier à Naplouse, lorsque les forces sécuritaires israéliennes ont assassiné tous trois membres de la Brigade des Martyrs d’Al-Aqsa, le bras militaire du mouvement Fatah, Muhammad al-Dakhil, Ashraf Mubaslat et Adham Mabrouka.
Les trois hommes étaient amis avec Jamil al-Amouri, un dirigeant des Brigades Al-Quds, le bras militaire du Djihad islamique palestinien (DIP), et l’un des fondateurs des Brigades de Jénine, qui avait été assassiné par les forces israéliennes début juin 2021.
«La Fosse aux lions» est essentiellement composée des jeunes d’une vingtaine d’années, issus de la génération née après la seconde intifada des années 2000.
En effet, une nouvelle génération qui n’a que peu ou pas de souvenirs de la seconde Intifada (2000-2005) est apparrue. Elle n’avait pas connu l’invasion israélienne à l’époque, mais elle a grandi sous l’occupation et l’apartheid, en se nourrissant des souvenirs de la résistance à Jénine, Naplouse et Hébron.
Ce groupe de la « fosse aux lions » sait utiliser les réseaux sociaux pour augmenter sa visibilité et faire toujours plus d’émules. Ils postent notamment sur TikTok les vidéos de leurs attaques contre des positions de Tsahal ou des implantations israéliennes. Et leur popularité commence à grandir dans la rue palestinienne.
En réponse aux violences et aux attaques continues des Israéliens et des colons juifs contre les Palestiniens, ce groupe a émergé.
Attaquer, assassiner, écraser les protestations et assiéger les villes rebelles et les camps de réfugiés, ce sont les violations des droits palestiniens par Israël qui se font depuis longtemps. Et l’apparition de tel groupe de résistance est le fruit d’une véritable conscience populaire.
Selon le ministère palestinien de la Santé, plus de 170 Palestiniens ont été assassinés en Cisjordanie et à Gaza, depuis le début de l’année.
En réponse à ces meurtres, ce groupe de résistance palestiniens ont organisé des attaques contre la force israélienne lors desquelles deux soldats israéliens ont été tués, l’un à Shuafat le 8 octobre et l’autre près de Naplouse le 11 octobre.
À la suite de l’attaque de Shuafat, Israël a complètement bouclé le camp de réfugiés de Shuafat, forme de punition collective, similaire aux récents sièges de Jénine et d’autres villes palestiniennes.
Pourtant ces attaques étaient le résultat de la violence intensifiée israélienne contre le peuple palestinien, Israël qualifie ces jeunes, qui sont à la recherche de la libérté et de l’égalité, de terroristes.