Le président de la République française devait se rendre en Allemagne à partir de dimanche soir 2 juillet, jusqu’à mardi. Mais après quatre jours d’émeutes en France, Emmanuel Macron a préféré reporter cette visite.
Le président de la République française devait se rendre en Allemagne à partir de dimanche soir 2 juillet, jusqu’à mardi. Mais après quatre jours d’émeutes en France, Emmanuel Macron a préféré reporter cette visite.
Après une quatrième nuit de violences en France en réaction à la mort de Nahel, 17 ans, tué par un tir policier mardi, le président de la République, Emmanuel Macron, a préféré reporter une visite d’État prévue en Allemagne, de dimanche soir à mardi, a annoncé samedi dans un communiqué la présidence allemande.
« Le président français Macron s’est entretenu au téléphone aujourd’hui avec le président allemand Steinmeier et l’a informé de la situation dans son pays. Le président Macron a demandé le report de sa visite d’État prévue en Allemagne », indique Berlin dans son communiqué.
« Le président allemand regrette l’annulation et comprend parfaitement en raison de la situation » en France, est-il précisé dans le communiqué.
Le président allemand, Frank-Walter Steinmeier « suit avec une très grande attention la situation en France. Il espère que la violence dans les rues va s’arrêter bientôt et que la paix sociale pourra de nouveau être rétablie », est-il ajouté.
Aucune nouvelle date calée
Selon l’entourage du président français, aucune nouvelle date n’a encore été calée. À Paris, une source insiste sur le fait que responsables français et allemands ont maintes occasions de se rencontrer, et qu’une visite d’État étant avant tout une manière de célébrer l’amitié franco-allemande, davantage qu’un rendez-vous strictement politique, le moment n’était pas le plus propice.
À Paris, le gouvernement a organisé samedi matin une nouvelle réunion de la cellule interministérielle de crise (CIC), à visée « opérationnelle », pour faire le point après une quatrième nuit de violences urbaines.
La première ministre, Élisabeth Borne avait indiqué vendredi que cette cellule de crise était désormais activée « en continu » pour suivre la situation et « prendre les décisions nécessaires ». Emmanuel Macron a présidé les deux premières CIC, jeudi puis vendredi.
Fin mars dernier, c’est la visite d’État du roi Charles III en France qui avait dû être annulée, en raison de la crise sociale liée à la réforme des retraites.
Ouest France