La puissantea de force militaire de la résistance
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L’attaque surprise du 7 octobre contre Israël a sidéré les observateurs. Employant de nombreuses tactiques inspirées du théâtre ukrainien, les commandos du Hamas sont parvenus à infliger d’importants revers à une armée pourtant dotée des plus hautes technologies.
Aux premières heures du jour, le 7 octobre, les combattants du Hamas sont parvenus à percer les défenses d’Israël en arrivant à la fois par la mer mais aussi par les airs grâce à des parapentes motorisés. Une opération commando millimétrée. Une manœuvre combinée, qui est une véritable première pour le Hamas, relève l’expert aéronautique Xavier Tytelman : « En réalité, ce n’est pas la première fois qu'on voit un groupe terroriste avoir une petite aviation parce qu'on ne peut pas qualifier ça de réelle aviation comme une armée de l'air. Mais par exemple, les Tigres tamouls avaient une composante maritime et également une composante aérienne. Donc c'est déjà arrivé dans le passé. Et évidemment, il s'attache à avoir une efficacité qui est importante vu leurs moyens qui sont très limités. Et quoi de plus efficace et low cost qu’un simple parapente ! Donc là, on est sur des systèmes propulsés qui permettent d'aller très bas, très lentement, en faisant beaucoup de bruit. Mais simplement parce que c'est une nouveauté autour d'Israël, et bien c'était quelque chose d'assez inattendu. »
Le Hamas a également fait un usage massif des petits drones. Armé de grenades, il a permis de réaliser des attaques par le haut. L’irruption d’une techno guérilla bien connue, pointe Xavier Tytelman, mais qui a pourtant surpris l’armée israélienne. « Les grandes nouveautés, c'est l'utilisation de petits drones bombardiers. C'est quelque chose qu'on a vu chez l'État islamique et que l’on a vu également en Ukraine d'une manière beaucoup plus massive. Mais dans le conflit israélo-palestinien, à ma connaissance, elle n’avait jamais été utilisée de manière aussi régulière. On a des drones de basse altitude qui sont des missiles low cost en réalité. Ça a été utilisé par beaucoup d'armées. Ce qui est étonnant, c'est qu'on est habitué à avoir un espace aérien qui est 100% maîtrisé de la part d'Israël, avec une capacité à intercepter n'importe quel type de vecteur aérien. Mais finalement, les petits drones tels qu'on les voit par exemple dans les conflits en Ukraine, l'arrivée de ces petits drones pour faire du petit bombardement à petit niveau, qui ont quand même détruit des chars puisque les Israéliens n'ont apparemment pas totalement pris en compte les retours d'expérience ukrainiens comme le fait de laisser une trappe d'un char ouvert. Et bien, c'est suffisant pour lancer une grenade dedans pour le faire exploser. À mon avis, c'est une grosse faille qui va être relativement facile à corriger. En tout cas, c'est beaucoup plus facile de corriger ce type de problème que d'être capable d'intercepter des dizaines de milliers de missiles. »
Les 7 et 8 octobre, il est tombé plus de 3 000 roquettes sur Israël, ce qui a eu pour effet de saturer le dôme de fer. Le système de défense antimissile israélien peine à suivre la montée en gamme des roquettes adverses. La technologie a ses limites. Elle n’a pas non plus permis d’anticiper l’attaque. Un cuisant revers pour le renseignement israélien, qui, lui aussi, va devoir identifier ses propres failles.