L'armée israélienne annonce vouloir "augmenter les frappes" sur Gaza
L'armée israélienne, qui se prépare à une offensive terrestre, a annoncé samedi intensifier ses frappes sur la bande de Gaza menées depuis deux semaines en riposte à l'attaque sanglante du Hamas, quelques heures après l'entrée d'un premier convoi d'aide humanitaire, venant d'Egypte, dans le territoire palestinien.
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L’armée israélienne a annoncé samedi 21 octobre vouloir intensifier ses frappes sur la bande de Gaza, menées depuis deux semaines en riposte à l’attaque sanglante du Hamas contre Israël, quelques heures après l’entrée d’un premier convoi d’aide humanitaire, venant d’Egypte, dans le territoire palestinien.
Le poste-frontière de Rafah, seule issue de la bande de Gaza à ne pas être contrôlée par Israël, s’est refermé, selon des témoins, après le passage de ce convoi de 20 camions, très insuffisant selon l’ONU pour qui il faudrait au moins 100 camions par jour pour répondre aux besoins des 2,4 millions d’habitants du territoire.
« Mettre fin au cauchemar »
Pour le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres, « un acheminement massif d’aide est nécessaire ». Lors d’un sommet international tenu au Caire, il a réclamé un « cessez-le-feu humanitaire » pour « mettre fin au cauchemar » de la population.
L’armée israélienne continue pendant ce temps à se préparer à une offensive terrestre à Gaza contre le Hamas et veut « augmenter les frappes » sur le territoire dès ce samedi, a déclaré un porte-parole.
Samedi, les bombardements israéliens se sont poursuivis sur Gaza tandis que des tirs de roquettes de groupes palestiniens ont continué à viser Israël.
Une aide « indispensable »
Le secrétaire d’Etat américain Antony Blinken a lui appelé « toutes les parties » à laisser ouvert le point de passage de Rafah, « pour que soit acheminée de manière continue une aide indispensable » aux Gazaouis.
Plus d’un million de Palestiniens, selon l’ONU, ont fui les bombardements dans le nord de la bande de Gaza pour se réfugier dans le sud dans des conditions humanitaires désastreuses.
Soumise à un blocus israélien terrestre, aérien et maritime depuis que le Hamas y a pris le pouvoir en 2007, la bande de Gaza, un territoire pauvre et exigu de 362 kilomètres carrés, est placée depuis le 9 octobre en état de « siège complet » par Israël qui y a coupé l’eau, l’électricité et l’approvisionnement en nourriture.
1400 morts côté Israël, 4400 à Gaza
Plus de 1400 personnes ont été tuées en Israël par les hommes du Hamas depuis le 7 octobre, en majorité des civils fauchés par balles, brûlés vifs ou morts de mutilations le jour de l’attaque menée depuis la bande de Gaza, selon les autorités israéliennes.
L’armée israélienne a annoncé avoir retrouvé les corps de 1500 combattants du Hamas dans les localités dont elle a repris le contrôle après cette attaque, la plus meurtrière depuis la création d’Israël en 1948.
Dans la bande de Gaza, 4385 personnes, majoritairement des civils, ont été tuées dans les bombardements incessants menés en représailles par l’armée israélienne, selon le ministère de la Santé du Hamas.
Le Hamas, classé organisation terroriste par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël, détient en outre 210 otages, selon l’armée, israéliens, étrangers et binationaux.
Deux otages libérées
Vendredi, le mouvement islamiste a libéré deux premiers otages, une mère et sa fille américaines, Judith et Natalie Raanan, via une médiation du Qatar, où est installé le bureau politique du Hamas.
Le Qatar estime possible une libération « très bientôt » des otages grâce aux discussion en cours, a déclaré le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, dans une interview samedi au journal allemand Welt am Sonntag.
L’ONU a réitéré de son côté son appel à la « libération immédiate et inconditionnelle » de toutes les personnes enlevées par le Hamas.