Présidentielle russe : Vladimir Poutine promet une réplique aux attaques de Kiev sur son sol
Ces frappes de l’ennemi ne restent et ne resteront pas impunies », a menacé le président Vladimir Poutine, alors que des attaques pro ukrainiennes se sont produites sur le sol russe, en pleine période d’élection présidentielle.
Table of Contents (Show / Hide)
![Présidentielle russe : Vladimir Poutine promet une réplique aux attaques de Kiev sur son sol](https://cdn.gtn24.com/files/france/posts/2024-03/thumbs/szjhw7xoeneqnjowsgngbca3ou.webp)
Vladimir Poutine a promis vendredi que la Russie répliquerait aux attaques aériennes ukrainiennes sur son sol, tout en estimant que les récentes incursions terrestres de combattants pro-Ukraine visaient à "perturber" le déroulement de la présidentielle vouée à le réélire triomphalement.
En parallèle, au moins treize personnes ont été arrêtées pour des dégradations dans des bureaux de vote, des actes dont les mobiles précis n'ont pas été rendus publics.
Vladimir Poutine, qui a voté en ligne vendredi, au premier jour du scrutin destiné à le réélire pour 6 ans, a assuré que les frappes ukrainiennes contre le territoire russe, qui se sont intensifiées ces derniers jours, ne resteraient pas "impunies".
Dans le même temps, au moins 20 personnes ont été tuées et 70 blessées dans l'une des pires attaques de missiles russes sur Odessa, la grande ville portuaire du sud de l'Ukraine déjà deux fois prise pour cible ces derniers jours.
Toujours vendredi, l'armée russe a en outre dit avoir repoussé depuis le 12 mars de multiples incursions terrestres de combattants en provenance d'Ukraine, admettant avoir dû recourir à l'artillerie et l'aviation.
Ces attaques constituent une "tentative de perturber l'élection présidentielle", a dénoncé M. Poutine.
Le scrutin qui s'étale de vendredi à dimanche doit voir le maître du Kremlin reconduit pour un mandat supplémentaire de six ans, l'opposition ayant été éradiquée.
Il ne se déroule cependant pas sans accroc.
Incidents
Une femme a ainsi été interpellée après avoir incendié un isoloir à Moscou, selon des médias russes, tandis qu'une deuxième, âgée de 20 ans, a tenté de jeter un cocktail Molotov sur un bureau de vote de Saint-Pétersbourg, d'après un responsable local.
Une personne a été appréhendée pour avoir essayé de mettre le feu à une urne à Khanty-Mansisk en Sibérie et une autre pour avoir tenté d'allumer un pétard dans un bureau de vote de la région de Tcheliabinsk, non loin des monts Oural.
Six personnes ont aussi été interpellées pour avoir versé du colorant dans les urnes près de la capitale russe, en Sibérie et dans les régions de Voronej (ouest), de Rostov-sur-le-Don (sud-ouest) et de Karatchaïévo-Tcherkessie, dans le Caucase.
La cheffe de la commission électorale, Ella Pamfilova, a affirmé que ces personnes agissaient pour de l'argent promis par "des salauds, de l'étranger".
Le parquet de Moscou avait mis en garde jeudi contre toute action de protestation, aucune critique ni opposition n'étant tolérée en Russie.
Dans la partie occupée de la région méridionale ukrainienne de Kherson, une bombe a explosé sans faire de victimes devant un bureau de vote, ont dénoncé les autorités locales.
Dans une déclaration commune lue par l'ambassadeur ukrainien Sergiy Kyslytsya à la presse à l'ONU, plus de cinquante pays, dont les Etats-Unis et la France, ont "condamné dans les termes les plus forts" la tenue de ce scrutin dans plusieurs régions ukrainiennes.
L'ambassadeur russe adjoint à l'ONU a fustigé des "tentatives absolument impardonnables (...) d'intervenir dans les affaires internes" russes et a assuré que ces territoires faisaient "administrativement et politiquement partie de notre pays, que ça vous plaise ou non".