Comment ben Salmane a-t-il évincé ben Nayef pour saisir le poste de prince héritier ?
Il y avait un détail que Reuters, le Wall Street Journal et le New York Times avaient omis de mentionner lorsqu’ils ont publié des articles affirmant que Mohammed ben Nayef avait été destitué de son poste de prince héritier d’Arabie saoudite à cause d’une addiction à des antidouleurs.
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En fait la cause de la démission de Mohammed ben Nayef du prince héritier, ce n'était que le plan diabolique de Mohammed ben Salmane, le fils du roi Salmane pour prendre la place de son cousin.
Mohammed ben Nayef, 60 ans, était considéré comme le prétendant au trône le plus sérieux. Il contrôlait les forces de sécurité du pays, avait tissé des liens étroits avec les agences de renseignement occidentales et restait populaire parmi les princes saoudiens.
L'éviction de ben Nayef
Selon un compte d'utilisateur arabe " Enquête dans le pays, Al Hwairini est le responsable de gagner la confiance de Mohammed ben Nayef et de l'emmener à une fête où plusieurs caméras de vidéosurveillance enregistraient toutes ses actions.
Dans le royaume ultra-conservateur, les photos de Mohammed ben Nayef consommant de la drogues et du psychotropes ont suffi à ternir sa réputation.
Puis le roi Salmane a convoqué ben Nayef et l'a menacé que s'il ne démissionnait pas, ses photos seraient révélées aux membres supérieurs de la famille royale.
De cette façon, Mohammed ben Nayef non seulement évincé du poste de prince héritier par "Conseil d’allégeance", mais aussi de ses fonctions de vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur.
C’était la première fois dans l’histoire du royaume qu’un prince héritier était évincé.
Et après, le fils du roi Salmane a pris la place de son cousin ben Nayef.
L'arrestation de ben Nayef
Depuis la tentative d’assassinat survenu dans son Palais en avril 2018, le nouveau prince héritier Mohammed ben Salmane a commencé à craindre pour sa sécurité. C’est de là, qu’a commencé ce long processus d’élimination politique ou physique de certains des opposants, un à un, pour lui permettre d’accéder à son rêve et d’assoir sa légitimité. Dans ce cadre, le prince héritier déchu Mohammed ben Nayef, évincé en 2017 au profit de celui qui est surnommé MBS, n’a pas été vu en public.
En fait les autorités saoudiennes ont arrêté ben Nayef. Directement après leur arrestation, des rapports ont fait état qu’ils ont été arrêtés car ils étaient soupçonnés de vouloir comploter pour renverser MBS avant son couronnement. Mais d’autres sources ont rapporté plus tard que leur séquestration est due à « une accumulation de mauvais comportements».
Les avocats de Mohammed ben Nayef, qui se sont confiés au Financial Times sous couvert d’anonymat, ont affirmé que leur client reste introuvable depuis que les forces de sécurité l’ont arrêté lui, son frère – le prince Nawaf –, et son oncle – le prince Ahmed ben Abdelaziz – au cours d’une grande purge parmi les membres importants de la famille royale saoudienne.
« Ils ne savent pas où il est détenu, toutes les conversations téléphoniques [avec le prince] sont très superficielles, c’est une situation désespérée », ont déclaré les avocats au Financial Times. « Personne ne peut le voir. [Les princes] n’ont pas été officiellement inculpés. »
Selon le New York Times, ben Nayef a été torturé, notamment suspendu par les chevilles. Vraisemblablement, la vieille photo montrant MBS embrasser la main de l’ancien prince héritier a été oubliée.
Il est clair que MBS souhaite la mort de ben Nayef, mais cela ne résoudra pas son problème plus large, car d’autres membres de la famille royale sont mécontents et lui en veulent pour leur marginalisation totale depuis 2015.
Les deux émirs saoudiens Mohamad ben Nayef et Ahmad ben Abdel Aziz ont été transférés vers une prison dans le désert pour éventuellement y être exécutés, a révélé l’avocat international Mahmoud Refaat.
« J’ai appris d’une source sure que les princes Ahmad ben Abdel Aziz et Mohamad ben Nayef ont été mutés durant ces dernières heures depuis leur lieu de séquestration vers une prison dans le désert, peut-être y exécutés, en prévention de la part de Mohamad ben Salmane pour que l’administration de Biden ne lui trouve par d’alternative », a-t-il tweeté sur sa page.