Le secteur bancaire est de nouveau à la peine à Wall Street, ce mardi 25 avril. De Bank of America à JP Morgan en passant par Citigroup, les grands établissements bancaires ont aussi pris l'eau, perdant entre 2% et 3%. Certaines banques régionales ont plus lourdement chuté encore. Le secteur a été contaminé par le plongeon de First Republic Bank. L’action de la banque californienne, 14e banque des États-Unis en mars, a perdu 49% de sa valeur à la Bourse de New-York, en raison de mauvais résultats annoncés la veille au soir.
C’est un héritage du vent de panique qui a soufflé sur le secteur bancaire en mars. Les investisseurs sanctionnent la fonte des dépôts de First Republic au premier trimestre, malgré une stabilisation depuis fin mars : -41%, soit 72 milliards de dollars. Et les résultats auraient pu être encore plus impressionnant sans la solidarité d’autres établissements.
Après la faillite coup sur coup de Silvergate, de la SVB et de Signature, de nombreux clients s’étaient détournés des banques régionales au profit de géants du secteur, les jugeant plus solides. Pour éviter qu’un vent de panique n’entraîne tout sur son passage, plusieurs grandes banques s’étaient entendues pour injecter un total 30 milliards de dollars dans les comptes de First Republic. Sans cela, ses dépôts auraient donc fondu de plus de 100 milliards de dollars.
Et il n’y a pas que les dépôts qui diminuent, son bénéfice net a reculé d’un tiers. Pour redresser la barre, First Republic entend limiter les prêts tout en augmentant les dépôts assurés. La banque californienne compte aussi renforcer sa santé financière en réduisant ses effectifs de 20 à 25% et en baissant la rémunération des dirigeants.
RFI