Il y a eu plus de projets de créations d'usines que de fermetures et l'industrie française a créé plus de 32 000 emplois, deuxième derrière le secteur numérique. L'industrie française sort la tête de l'eau, notamment grâce au secteur du cuir et de la chaussure. La société de données économiques Trendeo dresse un bilan positif de l'année passée.
Mais il est encore trop tôt pour parler de réindustrialisation. Trendeo craint un ralentissement pour 2022. Déjà parce que certains indicateurs ne vont pas dans la bonne direction : les taux d'intérêts et l'inflation remontent. Les ruptures d'approvisionnement guettent toujours et les relocalisations, multipliées par trois l'année dernière, ont largement baissé en ce début d'année.
Un manque de gros projets
La France est en retard sur le reste de l'Europe, elle est absente des gros projets industriels, ceux de plus de 250 employés, qui se développent surtout en Europe de l'Est. Mais elle est aussi derrière les Allemands, qui lancent plus de projets, et plus rapidement.
Certes, le plan de relance de 100 milliards d'euros présenté en 2020 a contribué à une meilleure année 2021. Mais ça ne veut pas dire que cet argent permettra aux industriels de continuer sur leur lancée : pour que cela ait un vrai impact sur le PIB, il faut que cette dynamique se prolonge dans le temps.
RFI