Lorsqu'il avait été annoncé début 2022, le deal avait fait trembler tout le secteur du jeu vidéo : Microsoft annonçait racheter le groupe Activision Blizzard. Un rachat à 69 milliards de dollars, du jamais vu dans l'industrie, qui devait toutefois passer sous les fourches caudines des régulateurs. Bruxelles a donné son feu vert, mais au Royaume-Uni et aux États-Unis, les autorités de la concurrence tentent de l'empêcher.
En décembre, la Commission Fédérale du Commerce, la puissante FTC, avait déjà engagé un processus de blocage du rachat. Mais sa décision finale n'est pas attendue avant la fin de l'année et le processus n'est pas suspensif. Or, Microsoft espérait boucler la fusion dans les prochaines semaines. Il fallait donc agir vite, ce qui a poussé la FTC à demander à un juge fédéral de bloquer temporairement l'acquisition.
Microsoft, un acteur majeur du jeu vidéo
Il faut dire que Microsoft est devenu un acteur majeur du jeu vidéo via sa console XBox, la myriade de studios qu'il a racheté ces dernières années et le Game Pass, service d'abonnement à prix cassé, sorte de Netflix du jeu vidéo. Un tuyau qu'il faut remplir de contenus : en rachetant Activision Blizzard King, il met la main sur des franchises au succès mondial, comme Candy Crush ou Call of Duty.
Convaincre la justice et les autorités antitrust
Activision a vendu près de 450 millions d'exemplaires des différents épisodes de cette franchise de jeu de tir, outil de softpower de l'armée américaine qui a généré 30 milliards de dollars. Microsoft, qui a promis que jamais le jeu ne deviendrait exclusif aux consoles XBox, a signé des engagements avec différentes plateformes. Reste à voir si cela suffira à convaincre la justice et les autorités antitrust.
RFI