Le transport maritime n'a pas connu de difficultés aussi importantes depuis la crise du Covid-19, qui avait perturbé toutes les chaînes d'approvisionnement de la planète. Les tensions géopolitiques et le changement climatique redessinent les routes empruntées par les navires et font grimper les prix pour des millions de personnes, avertit l'ONU.
Sécheresse dans le canal de Panama, ou encore attaques houthies en mer Rouge... Le commerce maritime est en difficulté dans trois régions à la fois, cruciales pour le transport de marchandises. Tout d'abord en mer Noire, depuis le début de la guerre en Ukraine, il y a deux ans et le blocage du transport de céréales par la Russie.
Ensuite, dans le canal de Panama, la sécheresse a fait baisser le niveau de l'eau et diminué de moitié le passage de navires par rapport à janvier 2022.
Des défis exceptionnels à surmonter, selon la Cnuced
Enfin, près du canal de Suez, en mer Rouge, des rebelles houthis du Yémen mènent depuis novembre 2023 des attaques contre les navires marchands qui, selon eux, sont liés à Israël. Résultat : énormément de cargos doivent passer par le cap de Bonne-espérance, une route plus longue. Les tarifs d'envoi de containers depuis la Chine ont ainsi doublé en moyenne depuis début décembre.
La Cnuced, la conférence des Nations unies sur le commerce et le développement, s'inquiète et parle de défis exceptionnels à surmonter. Car ces perturbations contribuent à faire grimper les prix de la nourriture, des voitures ou encore du pétrole. L'Équateur, le Kenya ou encore le Soudan sont particulièrement exposés. Enfin, l'Égypte touche, pour sa part, près de deux fois moins d'argent du canal de Suez depuis janvier.
RFI