Le dirigeant de 87 ans, en Allemagne, s’est entretenu, mardi, avec le chancelier allemand, Olaf Scholz, à propos notamment du conflit israélo-palestinien et de la coopération bilatérale. À la fin d’une conférence de presse conjointe, M. Abbas a dit :
« De 1947 à aujourd’hui, Israël a commis cinquante massacres dans cinquante villes palestiniennes, (…) cinquante massacres, cinquante holocaustes et encore, aujourd’hui, il y a chaque jour des morts causées par l’armée israélienne. »
« Nous voulons la paix, nous voulons la sécurité, nous voulons la stabilité, (…) il faut développer une confiance entre nous », a ajouté le président de l’Aurorité palestinienne, en dénonçant également la politique « d’apartheid » d’Israël.
- Abbas utilise régulièrement les vocables « génocide » ou « apartheid », tout comme les ONG des droits humains Amnesty International et Human Rights Watch, pour décrire l’occupation et la colonisation des territoires palestiniens. Mais il recourt rarement aux mots « Shoah » ou « Holocauste ».
L’Allemagne et Israël ont vivement dénoncé, mercredi 17 août, les propos du président de l’Aurorité palestinienne, Mahmoud Abbas.
Après avoir reçu une plainte pour « relativisation de la Shoah » contre Mahmoud Abbas, la police berlinoise a annoncé ce vendredi 19 août l’ouverture d’une enquête pour soupçons « d’incitation à la haine ».
Face à ces réactions, le dirigeant palestinien a dit vouloir « clarifier » sa position. Ses déclarations « n’avaient pas pour intention de nier la singularité de l’Holocauste » qui reste le « pire crime haineux de l’ère moderne », a rapporté son bureau. « Le président n’a pas nié les massacres dont ont souffert les juifs sous l’Allemagne nazie, mais il a dit au monde de ne pas perdre de vue les massacres infligés au peuple palestinien », a ajouté le premier ministre palestinien, Mohammed Shtayyeh.