Cinq Arabes israéliens tués près de Nazareth

Un jeune bédouin de 21 ans a été poignardé lors d'une dispute avec des travailleurs étrangers près d'Ofakim samedi matin

La vague de violence croissante en Israël a atteint un seuil sinistre samedi matin avec la mort tragique d'un jeune bédouin de 21 ans, portant à 100 le nombre de membres de la communauté arabe tués cette année. Le jeune homme a été mortellement poignardé près d'Ofakim lors d'une dispute avec des travailleurs étrangers, qui serait liée à une tentative de vol de matériel agricole. Deux suspects sont actuellement en détention.

Cette mort survient peu après celle d'une jeune femme de 18 ans abattue dans le nord du pays, et une fusillade dans la ville arabe de Yafa an-Naseriyye qui a fait cinq victimes, l'un des pires actes de violence perpétrés ces dernières années. La police a déclaré avoir arrêté 11 suspects en rapport avec cette fusillade. La communauté arabe, choquée et en colère, a manifesté vendredi pour exiger une action des autorités.

Le meurtre de Sarit Shakour, la jeune femme tuée vendredi, a été signalé comme un acte de violence possiblement lié à son orientation sexuelle. Elle avait déjà reçu des menaces et avait porté plainte contre son frère en 2021. Elle avait été abattue d'une balle dans le haut du corps alors qu'elle était assise dans sa voiture à l'extérieur de sa ville natale de Kisra-Sumei, en Galilée occidentale, par un individu qui a pris la fuite.

La communauté arabe tient le Premier ministre Benjamin Netanyahou et le ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben Gvir pour responsables de l'escalade de la violence, accusant une négligence persistante face aux organisations criminelles et à la violence en général.

L'explosion de violence est attribuée aux gangs arabes qui contrôlent le trafic de drogue, d'armes, et d'êtres humains, entre autres activités criminelles. En réponse, la police a effectué plusieurs arrestations liées à la fusillade de Yafa an-Naseriyye et le Haut comité de suivi des citoyens arabes d'Israël a déclaré une grève générale dans la communauté arabe.

Selon Abraham Initiatives, un groupe de surveillance de la lutte contre la violence, au moins 100 Arabes israéliens ont été tués dans des circonstances violentes depuis le début de l'année, soit un bond important par rapport aux 35 meurtres perpétrés à ce stade en 2022. 

I24NEWS