WTA 1000 de Cincinnati : Caroline Garcia crée l’exploit en se qualifiant pour la finale

Au moment où Aryna Sabalenka balançait un nouveau coup droit dehors, elle s'est prise la tête à deux mains. Histoire de croire un peu plus au conte de fées qu'elle vit actuellement. Et de mesurer tout ce chemin parcouru en cinq ans. En 2017, elle gagnait ses deux premières finales de WTA 1000 à Wuhan et à Pékin. Cinq ans après, elle a validé son ticket samedi pour celle de Cincinnati après des années de galère à s'accrocher. Alors, forcément, la joie était au rendez-vous après coup.

"C'est génial. C'est ma première finale d'un WTA 1000 après tant d'années, a-t-elle rembobiné en conférence de presse. Cette fois, c'est très différent, car évidemment, en venant des qualifications, vous ne vous attendez pas vraiment à être en finale. C'est un long chemin à parcourir. Je n'étais pas très loin du tableau principal. J'ai demandé une wild-card, je ne l'ai pas eue. Il y avait beaucoup de bonnes joueuses, des Américaines. Donc c'était un match à la fois, en essayant de m'améliorer tout au long du tournoi".

25 VICTOIRES DEPUIS JUIN

Pari réussi. La Française est ainsi devenue la première joueuse à s'incruster en finale à Cinci en sortant des qualifications. "Personne ne s'y attendait, c'est sûr !", s'est-elle marré. Même si son été canon, ponctué par un bilan ahurissant (25 victoires depuis juin), nuance assez nettement cette surprise. Mais preuve qu'une confiance hors-norme l'habite, elle a su faire face à des conditions franchement compliquées pour arracher la victoire.
Face à Sabalenka, le match a été interrompu à deux reprises, d'abord durant 2h30, puis 1h30 supplémentaire. "Le scénario d'aujourd'hui était tout simplement incroyable, a-t-elle avoué. On ne sait jamais quand on va revenir. C'était une longue attente, et durant ce temps-là vous ne savez jamais ce que vous êtes censé faire, donc c'était dur. Je suis très contente de la façon dont j'ai préparé mon retour sur le court à 3-1 (au dernier set, ndlr). J'étais vraiment prête pour chaque point. Cela a fait la différence".

"On ne vous donne pas toujours une heure de reprise du jeu, a-t-elle poursuivi. Vous essayez de manger un petit quelque chose mais pas trop. Il suffit de se reposer et de lire, puis de parler avec l'entraîneur pour voir ce que nous pouvons améliorer, ce que j'ai fait de bien", a-t-elle ajouté.

MON BRAS GAUCHE ? JE SUIS SÛRE QUE ÇA VA TENIR

Mais puisque la pluie n'était pas suffisante, c'est son bras gauche qui est devenu un obstacle à surmonter. Malgré un avant-bras gauche bandé au deuxième set, elle ne s'est pas étendue sur l'origine de sa gêne. "Je ne sais pas ce qui se passe avec mon bras. Il y a une longue liste de choses bizarres qui se sont produites depuis le début de l'année... Je vais essayer de gérer ça du mieux que je peux, mais je suis sûre que ça va tenir", a-t-elle affirmé.

Après Sabalenka, voici désormais Petra Kvitova qui se présente face à elle. "La plus agressive l'emportera probablement, a estimé Garcia. Une finale, c'est le match que vous attendez avec impatience. C'est un grand défi pour moi de jouer contre Petra. Je vais essayer de continuer de jouer à ma façon du mieux que je peux", a-t-elle conclu. Jusqu'ici, cela lui a plutôt réussi.

EUrosport