Kohinoor : l'Inde demande la restitution du diamant de la couronne d'Élisabeth II
Après la mort de réine britanique, des tweets venus d'Asie, d'Inde plus précisément, font référence à la restitution du diamant de la couronne d'Élisabeth II.
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La pierre précieuse de Kohinoor -également orthographiée Koh-i-Noor- est l'une des plus grandes, mais aussi l'une des plus controversées au monde, note The Independent. Le diamant de plus de 105 carats a été monté sur la couronne royale britannique en 1937 pour la reine Elizabeth Bowes-Lyon, épouse du roi George VI, et est aujourd'hui exposé avec les joyaux de la Couronne britannique à la Tour de Londres. Mais son passé trouble attise les tensions quant au réel propriétaire du diamant, et chaque succession royale amène le sujet sur la table en Inde.
Durant les années 1793-1818, l'Afghanistan va connaître une guerre fratricide entre les petits-fils d'Ahmad Shâh Durrani pour le trône d'Afghanistan. En 1800 l'empereur Zaman Shâh Durrani est renversé par son demi-frère Mahmud Shah Durrani qui va l'aveugler et l'emprisonner dans les cachots de la citadelle royale de Kaboul, le Bala-Hissar. Le nouveau souverain n'arrive pas à mettre la main sur le célèbre diamant qui aurait disparu du trésor royal. En 1803, l'autre frère, Shah Shuja Durrani, le renverse et se proclame empereur à son tour. Son premier geste est de libérer son frère aîné, l'ancien empereur Zaman Shâh. Ce dernier va lui révéler la cachette de Koh-i Nor, qui avait été dissimulé dans les murs de son cachot. Le 25 février 1809, un émissaire diplomatique britannique, Mountstuart Elphinstone rend visite à Shah Shuja dans sa cour d'hiver à Peshawar, pour le persuader de contrer les avancées possibles de l'empereur français Napoléon sur l'Inde Britannique à travers la Perse, l'Afghanistan. Il existe une description de ce diamant dans son livre : Account of the Kingdom of Cabul and its Dependencies in Persia and India (1815) : le Koh-i Nor ornait alors le poignet du souverain afghan.
Vers 1814, le Koh-i Nor est cédé à contre-cœur par Shah Shuja au râja sikh Ranjît Singh pour le remercier de son hospitalité durant sa fuite en 1814. Les Britanniques le confisquent en 1849 à Dhulîp Singh, son fils, dernier souverain sikh, alors âgé de 11 ans, lorsqu'ils s'emparent de son état et de tous ses biens. Le diamant est présenté, le 3 juillet 1850, à la Reine Victoria, pour le 250e anniversaire de la Compagnie anglaise des Indes orientales. En 1852, sous la supervision du prince consort Albert, il est taillé, passant de 186 à sa masse actuelle de 105 carats soit de 37,21 à 21,61 g pour améliorer sa brillance, puis est monté sur une tiare avec plus de deux mille autres diamants. En 1936, la pierre est installée sur la couronne de la nouvelle reine Elizabeth, l'épouse du roi George VI.
Les gouvernements de l'Inde demandent périodiquement au gouvernement et à la couronne britanniques le retour de la pierre, revendiquant la propriété légitime.
Passé entre les mains des Rajputs, des princes moghols, puis des guerriers iraniens, afghans et des maharajas du Punjab, le diamant aurait ensuite été volé par Londres.
Aujourd'hui, le #Kohinoor, partagé par des dizaines de milliers d'indiens, demande le retour de la pierre précieuse sur ses terres, comme un héritage des temps anciens. Le Pakistan, l'Afghanistan et l'Iran sont aussi sur le coup.