Emmanuel Macron à la recherche de l'amitié franco-américaine
La deuxième journée de visite d'État aux États-Unis du président Emmanuel Macron, jeudi 1er décembre, s'est conclue à Washington par un dîner d'État où Emmanuel Macron a célébré "l'amitié" l'amitié franco-américaine.
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Une soirée fastueuse. La deuxième journée de visite d'État aux États-Unis du président Emmanuel Macron, jeudi 1er décembre, s'est conclue à Washington par un dîner d'État avec lequel les Américains entendaient en remontrer à la France sur le plan culinaire. La Maison Blanche a sacrifié 200 homards et présenté exclusivement des vins et des fromages américains.
Parmi les quelque 350 invités, la papesse de la mode Anna Wintour, l'actrice Jennifer Garner et le musicien John Legend.
Sous une grande tente à la décoration fastueuse dressée dans les jardins de la Maison Blanche, les deux présidents ont échangé un toast devant les micros, avec un "vive la France" en français de Joe Biden auquel Emmanuel Macron a répondu "vive l'amitié entre nos deux pays" .
Les deux présidents avaient, plus tôt, échangé, comme le veut la tradition, des cadeaux. Côté français, l'un des présents est, forcément, romantique : un vinyle de la bande originale du film "Un homme, une femme". Il se dit que Joe et son épouse Jill Biden sont allés voir cette œuvre de Claude Lelouch - présent au diner d'État - lors de leur premier rendez-vous galant.
Le dîner était animé par le pianiste virtuose Jon Batiste, issu d'une famille de musiciens de La Nouvelle-Orléans.
Direction La Nouvelle-Orléans
C'est justement dans cette ville de Louisiane emblématique des liens historiques franco-américains qu'Emmanuel Macron conclura, vendredi, sa visite d'État de trois jours. Objectif : faire la promotion de la francophonie. Jadis française, "New Orleans" fut vendue aux États-Unis par Napoléon Bonaparte en 1803.
"À La Nouvelle-Orléans, en terre francophone s'il en est", le président Macron a fait savoir qu'il annoncerait une initiative "ambitieuse" : "le fonds "French For All", pour soutenir l'apprentissage du français partout où il est en jeu aux États-Unis, de la maternelle à l'université, spécialement auprès des publics défavorisés qui peuvent trouver dans le français un multiplicateur d'opportunités", avait-il lancé, mercredi, devant la communauté française à Washington. Il avait ajouté vouloir rénover "l'image du français aux États-Unis, qui est parfois peut-être vu comme élitiste".
Après le général de Gaulle en 1960, Emmanuel Macron a donc choisi de faire étape à La Nouvelle-Orléans. Il ne devrait pas manquer de déambuler dans les rues de "NoLa" (acronyme de la ville), probablement dans le "Vieux Carré", ou "French Quarter", le très animé centre historique de cette ville, dont la population est très majoritairement afro-américaine.
Climat et culture
Le chef de l'État va donc "célébrer un patrimoine franco-américain" mais aussi "rendre hommage à la résilience d'une grande ville américaine" endeuillée par l'ouragan Katrina, qui avait fait plus de 1 800 morts et des milliards de dollars de dégâts en 2005.
Des entretiens sont ainsi prévus avec des "entreprises engagées sur des questions d'énergie et climat", selon la présidence. La ministre des Affaires étrangères Catherine Colonna et le gouverneur de Louisiane, John Edwards, doivent aussi signer un accord sur la transition énergétique dans cet État gazier et pétrolier "extrêmement volontariste" en la matière aux yeux de Paris.
Accompagné du réalisateur de cinéma Claude Lelouch et du danseur et chorégraphe Benjamin Millepied, Emmanuel Macron rencontrera aussi des acteurs de la vie culturelle dans cette ville berceau du jazz.