C’était un voyage censé rester secret mais finalement, les autorités américaines viennent de le confirmer au Washington Post : le patron de la CIA s’est rendu en Ukraine début juin. Il y a rencontré Volodymyr Zelensky, ainsi que plusieurs responsables du renseignement ukrainien.
La visite s'est faite à un moment crucial, en pleine contre-offensive des forces ukrainiennes dans l’est et le sud du pays. Le chef du renseignement américain a passé en revue les plans de Kiev, et a aussi poussé pour entamer des négociations avec Moscou d’ici la fin de l’année.
Le directeur de la CIA, William Burns, est un habitué à Kiev puisqu'il s’y rend régulièrement depuis le début de la guerre en Ukraine. Washington partage des informations classées avec Kiev, un soutien de poids aux forces ukrainiennes dans leur défense contre les soldats russes. Son objectif est que l’Ukraine reprenne la main sur la contre-offensive, plutôt à la peine ces dernières semaines, afin de pouvoir être en position de force pour négocier une sortie du conflit.
Et William Burns se rendait justement en Ukraine pour passer en revue les différents scénarios et stratégies. Ce n’est pas la première visite du directeur de la CIA à Kiev. Mais, celle-ci était censée rester secrète. Seulement, comme elle s’est déroulée à quelques jours de la rébellion armée du chef des Wagner, il a dû sembler important à Washington de dévoiler ses cartes pour prouver à Moscou que les États-Unis n’avaient rien à voir avec la mutinerie de Prigojine conduite le 24 juin. William Burns a même appelé son homologue russe cette semaine pour le convaincre de vive voix.
Le commandant en chef de l'armée ukrainienne, Valery Zaloujny, a déclaré dans un entretien publié vendredi par le Washington Post, que le manque d'armement, notamment d'avions de combat, limitait la contre-offensive ukrainienne. Et mardi, les États-Unis ont annoncé une nouvelle aide de 500 millions de dollars pour soutenir la contre-offensive, comprenant notamment des munitions pour les défenses antiaériennes et des véhicules blindés.
RFI