L’échec de la paix Arabie saoudite-Israël malgré la pression américaine
L’échec de la paix Arabie saoudite-Israël, est devenu plus probable après le voyage de Sullivan à Djeddah.
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Jake Sullivan en Arabie saoudite
Il y a quelques jours, le conseiller américain à la sécurité nationale Jake Sullivan s'est rendu à Djeddah en voyage officiel pour rencontrer ben Salmane, ses frères et la famille royale.
Le but de cette réunion suit plusieurs questions importantes :
- L’établissement de relations politiques entre Israël et l'Arabie saoudite
- Les relations de l'Arabie saoudite avec l'Iran
- La volonté des Saoudiens d'établir un cessez-le-feu au Yémen
Conséquences de l'accord Iran-Arabie saoudite sur Israël
Jake Sullivan a de nouveau discuté des moyens d'atteindre ces questions et de former un autre accord entre Riyad et Washington lors d'une réunion de plusieurs heures avec ben Salmane.
Jake Sullivan a été le dernier haut responsable américain à s'être rendu en Arabie saoudite avec Brick McGurk, le coordinateur de la Maison Blanche pour les affaires régionales, et a eu des entretiens détaillés avec Mohammed ben Salman, le prince héritier saoudien à Djeddah.
Cependant, à l'exception des déclarations publiques dans lesquelles les intérêts communs des deux pays ont été mentionnés, la déclaration finale sur les questions discutées lors de cette réunion n'a pas été publiée.
Le célèbre journaliste américain du New York Times et personnalité proche de Biden et de son gouvernement, Thomas Friedman, a écrit dans son récent article que Biden envisageait une grosse affaire au Moyen-Orient, dont le titre principal est la signature d'un accord de sécurité entre les États-Unis et l'Arabie sasaoudite similaire à l'accord de l'OTAN.
Un accord de sécurité entre les États-Unis et l'Arabie sasaoudite dans lequel Washington s'engage à soutenir l'Arabie saoudite et à l'équiper de nouvelles armes en échange de la normalisation par l'Arabie saoudite de ses relations avec Israël et de la création d'un État palestinien indépendant.
Friedman, qui a rencontré Biden la semaine dernière, a révélé que les Saoudiens avaient trois demandes aux États-Unis :
- Un accord de défense commune
- L'acquisition d'un programme nucléaire pacifique
- L'achat d'armes de pointe, notamment le système de missiles THAAD et des chasseurs furtifs F35.
Ce que Friedman a écrit est la tentative tardive de Biden de regagner l'influence érodée de son pays dans la région, une tentative désespérée de sauver Israël de sa crise interne par la pression sur l'Arabie saoudite et d'autres pays arabes pour arrêter l’axe de Résistance surtout parmi les jeunes Palestiniens.
Les raisons de l’échec de la paix Arabie saoudite-Israël
Le journaliste palestinien Abdel Bari Atwan explique Les raisons de l’échec de la paix Arabie saoudite-Israël :
"Sullivan s'est rendu en Arabie Saoudite au moins deux fois secrètement et ouvertement, et lors du premier voyage, il a attendu plusieurs jours pour rencontrer Mohammed ben Salmane, la rencontre qui n'a duré que quelques minutes.
Il n'a reçu aucune réponse à ses propositions alléchantes, à sa demande d'arrêt des relations politiques et économiques avec l'axe Chine-Russie et de suspension des relations avec l'Iran.
En fait, l'Arabie saoudite n'a plus besoin des États-Unis que son leadership dans le monde a été détruit, qui a subi de nombreuses défaites dans la plupart des endroits, notamment contre les Russes en Ukraine, la Chine en Asie de l'Est et sur le continent africain.
Il en est arrivé à un point où il a eu recours à Henry Kissinger, qui a plus de 100 ans, pour améliorer ses relations avec la Chine et trouver un médiateur pour sortir de la guerre en Ukraine."
Atwan écrit également sur la stratégie saoudienne dans la région :
L'Arabie saoudite a fait un grand progrès stratégique en rétablissant ses relations avec l'Iran et en accueilliant le président chinois à Riyad en décembre dernier.
De plus, l’Arabie saoudite n'a pas besoin de normaliser ses relations avec Israël, qui connaît actuellement un effondrement interne sans précédent."
D’autre part, l’Arabie saoudite ne veut pas perdre sa popularité qu'il a récemment acquise parmi les pays arabes et islamiques pour son opposition à la normalisation.
En insistant sur la formation d'un État palestinien indépendant et la restauration des droits légitimes du peuple palestinien, l'Arabie saoudite a renoncé jusqu'à présent la normalisation des relations avec le régime sioniste.
Depuis que l'Arabie saoudite a tourné le dos à l'allié américain, ses conditions se sont améliorées.
L’accord de l'OPEP+ avec la Russie lui a apporté plus de 200 milliards de dollars, et qu'il est maintenant prêt à rejoindre le groupe BRICS, avec lequel son volume d'échanges est actuellement d'environ 160 milliards de dollars par an.