En France, les influenceurs sont de plus en plus dans le viseur de la justice. Certains sont accusés de pratiques commerciales trompeuses et font la promotion de produits dont l'usage est parfois dangereux ou interdits. Le dernier exemple en date concerne Poupette Kenza, l’influenceuse française la plus suivie sur le réseau social Snapchat, qui est visée par une amende de 50 000 euros.
Kenza Benchrif de son vrai nom, partage tout avec ses abonnés: sa vie, ses sentiments, ses conseils beauté. Elle compte 1,6 million d'abonnés sur Snapchat, 1,1 million sur TikTok et un million sur Instagram. Un compte suivi de près aussi par la Direction générale de la concurrence, de la consommation et de la répression des fraudes (DGCCRF) qui dépend du ministère de l'Économie.
Amende
L'organisation reproche à l'influenceuse - basée à Rouen jusqu'à son déménagement à Dubaï il y a quelques jours - de ne pas avoir indiqué le caractère promotionnel des produits présentés et d'avoir fait la publicité d'un blanchisseur de dents, dont la vente est interdite en France, ce qu'elle n'a pas indiqué, et qu'elle dit avoir ignoré.
Pour éviter une comparution immédiate devant le tribunal, l'influenceuse doit verser une amende de 50 000 euros dans un délai d'un mois. En cas de refus, la justice se saisira du dossier. Kenza Benchrif a l'obligation de publier sur ses réseaux le communiqué au sujet de la sanction. L'influenceuse a l'intention de faire appel.
« Pratiques commerciales trompeuses »
La semaine dernière, la DGCCRF avait déjà enjoint à quatre influenceuses de « cesser des pratiques commerciales trompeuses » sur les réseaux sociaux, leur reprochant de ne pas avoir indiqué « le caractère publicitaire » de vidéos ou « stories » pour lesquelles elles avaient été rémunérées ou avaient reçu une contrepartie.
Le 1er juin 2023, le Parlement a adopté un texte pour réguler le métier d'influenceur, alors que la France en compte 150 000 sur son territoire. Le texte prohibe notamment la promotion de la chirurgie esthétique et interdit ou encadre fortement la promotion de plusieurs dispositifs médicaux.
RFI