Week-end pascal particulièrement agité à Laval (Mayenne). Dans la nuit de samedi 16 à dimanche 17 avril, une trentaine de voitures ont été vandalisées, et près d'une dizaine brûlées, dans le quartier Saint-Nicolas. D'importantes dégradations ont eu lieu, devant l'Association départementale de parents et d'amis des personnes handicapées mentales, l'ADAPEI 53.
Les faits sont consécutifs à «l'interpellation sans difficulté d'un jeune homme âgé de 18 ans, auteur de délits et d'outrage envers les forces de l'ordre», précise la préfecture citée par Ouest-France . «Un petit groupe d'individus, dont certains sont mineurs, a alors pris prétexte de cette affaire pour se livrer à des actes de vandalisme» entre 3h et 6h du matin.
Les sapeurs-pompiers de la ville sont rapidement intervenus, car des incendies avaient été lancés. «On n'a pas dormi, témoigne une habitante auprès du quotidien. On entendait sans cesse des motos, des pétards... Quand je suis sortie, à 6h du matin, ça flambait encore. On aurait dit une scène de guerre. Maintenant, j'ai peur». La plupart des véhicules attaqués appartiennent à la ville de Laval, au Conseil départemental ainsi qu'à l'association ADAPEI.
Le maire évoque le «logement et l'emploi»
Une enquête judiciaire est en cours. Le préfet de la Mayenne, Xavier Lefort, a dit «condamner fermement» les violences, tandis que le président du conseil départemental Olivier Richefou (UDI) a déploré une «situation intolérable, inacceptable». S'il a également condamné les faits, le maire Florian Bercault (PS) a toutefois ajouté auprès de France Bleu Mayenne vouloir continuer à «être dans le dialogue» : «J'apporte tout mon soutien aux pompiers et aux forces de l'ordre, j'ai une pensée aussi à toutes les personnes du quartier. Il faut continuer évidemment à être dans le dialogue, pour permettre à chaque Lavallois de trouver sa place dans la ville et ça veut dire d'avoir les sécurités de base comme le logement, l'emploi, l'intégration. C'est la politique qu'on mène de moyen et long termes. Malheureusement, ça n'évite pas des heurts et des violences que l'on doit condamner absolument. La violence doit être source d'interrogation des politiques publiques à mener et c'est ce que nous ferons à la lumière de l'enquête en cours».
Le Figaro