Présidentielle 2022 : ce qu'il faut savoir sur le programme d'Emmanuel Macron
Le président de la République Emmanuel Macron présente son programme, avant une conférence de presse.
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A quoi ressemblerait un second mandat d'Emmanuel Macron ? Le président de la République, désormais candidat à l'élection présidentielle, a présenté les principales mesures de son programme, jeudi 17 mars, à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Interrogé sur le coût de ses promesses, il l'a évalué à 50 milliards d'euros par an, dont 15 milliards de baisses d'impôts pour les ménages et les entreprises. Il répond désormais aux questions des journalistes, un échange qui pourrait durer plusieurs heures.
Un des volets de ses promesses concerne les Ehpad. S'il est réélu pour un second mandat, le chef de l’État promet le recrutement de "50 000 infirmiers et aides-soignants" dans ces établissements, ainsi que le renforcement des contrôles.
Un durcissement sur l'immigration et l'asile. "Le refus d'asile vaudra obligation de quitter le territoire", a promis Emmanuel Macron, qui souhaite également expulser les étrangers "qui troublent l'ordre public". Il lie ce dossier avec celui de la lutte contre les discriminations, pour laquelle il promet des "testings systématiques" dans les entreprises de plus de 5 000 salariés.
Des prestations sociales versées "à la source". Emmanuel Macron promet le versement "à la source" du RSA, des APL, des allocations familiales ou encore de la prime d'activité. Une réforme qui toucherait 20 millions de personnes et qu'il présente comme un moyen de lutter contre le non-recours et contre la fraude. Il souhaite également que tous les travailleurs aient accès au compte épargne temps et le conservent en changeant d'entreprise.
Une obligation d'activité en échange du RSA. Une réforme du revenu de solidarité active est au programme d'Emmanuel Macron, et prévoira "l'obligation de consacrer 15 à 20 heures par semaine à une activité permettant d'aller vers l'insertion professionnelle", soit un emploi, soit une formation. Le chef de l’État souhaite également que Pôle emploi soit réformé pour devenir un "guichet unique" pour les demandeurs d'emploi, sous le nouveau nom de France travail. "Le plein emploi" est "atteignable dans les 5 ans qui viennent", a-t-il estimé.
Des aides rehaussées, notamment pour les mères célibataires. Le chef de l’État promet, s'il est réélu, une "augmentation de 50% de l'allocation de soutien pour les mères célibataires", de 116 à 174 euros par enfant, et de créer un "droit à la garde d'enfants opposable". Il veut alléger les droits de succession et baisser les charges pour les indépendants, d'un montant équivalant 550 euros par an pour une personne au Smic. La prime de 1 000 euros créée après le mouvement des "gilets jaunes" pourrait atteindre 3 000 euros.
Un "pacte nouveau avec les enseignants". En échange d'une poursuite de l'augmentation des rémunérations, ils auraient une "quasi-obligation" de remplacer leurs collègues absents, affirme Emmanuel Macron. Il a également émis le souhait de "mettre à disposition les résultats de toutes les évaluations" d'une classe ou d'un établissement, ce qu'il voit comme un moyen de "diffuser les bonnes pratiques".
Des propositions avaient déjà filtré. Le corps du programme d'Emmanuel Macron, soit une centaine de mesures, sera ensuite détaillé dans un fascicule de 24 pages qui sera envoyé par courrier à quelque 6 millions de foyers ce week-end. Ces derniers jours, par ses déclarations ou des fuites dans la presse, une vingtaine de ses propositions ont déjà filtré, comme le report de l'âge du départ en retraite à 65 ans, mais aussi, comme l'a révélé Le Figaro mercredi soir, une baisse des droits de succession.