Ces manifestations interviennent au lendemain d'un discours télévisé du nouvel homme fort du Niger, le général Abdourahamane Tiani, dans lequel il a promis une transition de trois ans.
« À bas la France », « Non aux sanctions », « Halte à l'intervention militaire » de la Cédéao… Ce sont quelques-uns des slogans scandés aujourd’hui par les manifestants réunis place de la Concertation à Niamey. Ils ont brandi des drapeaux russes et nigériens, certains avaient également des drapeaux chinois et indiens.
Leur message : que la France quitte le Niger. Ibrahim Namaiwa est l’un des organisateurs du rassemblement de ce dimanche. « Nous avons mis des priorités : d'abord les Français dehors et après, on examinera la situation des autres forces étrangères. Parce que ce qui nous intéresse, nous, c'est la souveraineté totale du peuple. Nous allons faire du cas par cas pour essayer de reconquérir qui nous a été confisquée pendant des années à travers l'invasion de notre pays par des soldats étrangers. »
Et aujourd’hui, ce n'est pas uniquement la France, qui est pointée du doigt. Les États-Unis le sont aussi désormais. À Agadez, au centre du pays, des centaines de personnes se sont en effet réunies près de l’aéroport où se trouve la grande base américaine, pour demander le départ des soldats américains.
Washington dispose d’une force de 1 300 hommes au Niger, et sa base militaire à Agadez est l’une des plus importantes sur le continent africain. Pour l'instant, le Pentagone a annoncé le maintien de ses troupes au Niger, nécessaires selon lui pour lutter contre les groupes jihadistes dans la région.
RFI