Le groupe Forvia, spécialiste des sièges automobiles et des systèmes d’échappement, veut réduire ses coûts et améliorer sa compétitivité.
Ce sont 10 000 emplois sur 75 500 en Europe qui sont concernés par cette restructuration de l'équipementier automobile Forvia. Le groupe va également limiter les recrutements d’intérimaires. Cela concernera les sites situés en France, en Allemagne, en Pologne, en République Tchèque et en Espagne, « mais pas de la même manière », a précisé le directeur financier de Forvia, Olivier Durand, lors d'une conférence de presse ce 19 février. « On a eu une baisse du marché européen, et on ne voit pas de progression possible à court ou moyen terme. Et on a un certain nombre de sites qui ne fonctionnent pas à leur pleine capacité », a-t-il souligné.
Même s’il est redevenu bénéficiaire avec un chiffre d’affaires en hausse de près de 11 % l’an dernier, le groupe est toujours endetté. Ce plan va permettre de faire des économies de 500 millions d'euros d'ici à 2028.
Accélérer le déploiement de l'intelligence artificielle
L’autre objectif est d’améliorer la compétitivité du groupe, né de la fusion entre le Français Faurecia et l’Allemand Hella. Forvia veut réduire de moitié ses coûts de recherche et de développement, grâce à l’intelligence artificielle. Le groupe équipementier souhaite également réduire sa dépendance vis-à-vis de la Chine, où il enregistre 27 % de ses ventes, mais l'essentiel de son résultat.
Les conditions de ce plan de restructuration doivent être présentées à partir de ce lundi 19 février aux organisations syndicales du groupe. Forvia n’est pas le seul équipementier automobile à dégraisser. Son concurrent allemand Continental va supprimer plus de 7 000 postes, d'ici à 2025.
RFI