Problèmes économiques : l'augmentation de la colère et de l'insatisfaction des Européens
Un peu partout sur le Vieux Continent, les manifestants protestent contre l'inflation croissante.
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Alors que les prix de l'énergie explosent, conséquence notamment du tarissement de l'approvisionnement en gaz russe, cela pourrait en prendre le chemin. La fronde commence à se faire voir et entendre un peu partout sur le Vieux Continent. À Paris, une manifestation a eu lieu, samedi 3 septembre, contre les conséquences de la crise économique et énergétique, à l'appel de Florian Philippot et de son mouvement Les Patriotes.
Le retour en grâce des syndicats ?
En France, certains syndicats comme la CGT essaient clairement de revenir dans le jeu, après des années où ils ont été écartés par Emmanuel Macron. Certains partis politiques, comme la Nupes, ont tenté de mobiliser, d’organiser des marches contre la vie chère mais ça ne prend pas. Ailleurs, les politiques ont parfois plus de succès : en République tchèque par exemple, où là aussi, les mobilisations sont nombreuses pour le pouvoir d’achat, ce sont plutôt des organisations issues d’extrême droite qui sont à la manœuvre. Elles demandent d’apaiser les relations avec Vladimir Poutine afin de rouvrir les robinets de gaz russe, pour faire baisser les prix de l'énergie.
Mais ce n'est pas qu'en France que la colère monte. Au Royaume-Uni, la crise couve depuis plusieurs semaines. Des dizaines de milliers de Britanniques, asphyxiés par les factures d'énergie, ont choisi la désobéissance civile. Un mouvement, nommé "Don't Pay UK" ("Ne paie pas UK") et qui rassemble plus de 180.000 signataires, appelle les citoyens à arrêter de payer leurs factures à partir du 1er octobre, date à laquelle les prix moyens vont flamber de 80% par rapport à avril, soit un quasi triplement en un an. L'objectif de ce mouvement, mené par des activistes anonymes, est d'atteindre un million de personnes.
Pour les économies européennes, en pleine reprise post-Covid-19, le choc est rude. En Espagne, les factures d’électricité ont augmenté de 37 % en un an. En Italie, l’annonce, début septembre, d’une hausse vertigineuse des factures pour le trimestre suivant (+ 30 % pour le gaz et + 40 % pour l’électricité) a soulevé de grosses inquiétudes. En Belgique, où les prix de l’énergie étaient déjà parmi les plus élevés d’Europe, on estime que, dans le pays, un ménage sur cinq est en situation de « précarité énergétique » avant l’hiver, une proportion qui grimpe à un sur quatre en Wallonie.